L’Office français de la biodiversité et le Réseau Ours brun publient leur bilan 2023. Le constat est positif : 16 naissances et une augmentation du nombre d’ours dans les Pyrénées. Une probabilité plus importante donc de tomber sur un ours si vous êtes en balade dans le massif. Sécurité et prudence sont donc recommandées aux randonneurs pour éviter tout incident.
Au retour des beaux jours, les randonneurs d’Occitanie et d’ailleurs préparent leurs premières excursions en montagne. Dans les Pyrénées, de nombreuses balades invitent les marcheurs à découvrir la beauté de la faune et de la flore locale ; parmi les animaux que vous pourrez croiser, figure désormais l’ours. L’année dernière, 83 ours bruns ont été recensés, selon un rapport annuel de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Ce chiffre est une observation positive pour les organismes de protection des ours bruns. En effet, la proportion de mammifères augmente par rapport aux années précédentes. « Cette augmentation peut s’expliquer par la recrudescence de naissances consanguines entre les ursidés, ce qui n’est pas forcément positif pour l’espèce d’ailleurs. Néanmoins, les ours bruns ont effectivement trouvé un lieu suffisamment sain et riche en ressources pour se reproduire, et cela est encourageant », nuance Adrien Derousseau, accompagnateur en montagne et membre de l’association Pays de l’ours. Si ces plantigrades sont de plus en plus présents dans les Pyrénées, il reste très rare d’en croiser lors d’une balade. Si toutefois cela vous arrive, il faut à tout prix « s’en éloigner », appuie Adrien Derousseau.
Rechercher la proximité avec l’ours brun n’est pas une bonne idée. « Si l’ours vous remarque, il faut lui parler calmement et respectueusement tout en s’éloignant », préconise l’accompagnateur. Pas de prises de photos ou de vidéos avec l’ours et surtout pas de cris, ni d’insultes. En fait, l’ursidé n’est pas un « prédateur d’humain », mais s’il nous perçoit comme menaçant, il « charge ». Une charge d’ours brun peut faire très peur mais il ne s’agit pas d’une vraie attaque, c’est une mise en garde. « Les femelles ayant des petits ont tendance à charger pour protéger leurs oursons. C’est très impressionnant, l’animal se rue vers vous et s’arrête avant de vous atteindre, dans le but de faire peur », développe Adrien Derousseau. Afin d’éviter cette rencontre qui peut dégénérer, il est préférable d’observer les ours avec des jumelles. « Les attaques meurtrières d’ours sont rares, mais elles existent. Quand on a la chance d’en croiser un, il faut respecter son espace et l’observer de loin », conclut le guide.
Anna Autin
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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Commentaires
Cathy le 16/01/2025 à 21:54
Quant on se trouve nez à nez aussi on le observe de loin! Les anciens les ont éradiqués c’est pas pour rien.
François MATHIEU le 16/01/2025 à 22:41
L'auteur de l'article est bien gentille avec les ours des Pyrénées mais ne s'est jamais trouvée à proximité d'un plantigrade pyrénéen. Je signalerai aux éleveurs d'être polis avec les ours