La maire de Pibrac, Camille Pouponneau, a écrit au président de la République pour demander les modalités de remboursement de l’organisation des élections législatives anticipées. Le montant payé par l’État couvre moins de 10% des dépenses engagées.
Camille Pouponneau, maire de Pibrac, une commune de 9 000 habitants en Haute-Garonne, a adressé une lettre peu commune au président de la République, Emmanuel Macron. Elle demande un remboursement des dépenses engagées dans l’organisation des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet derniers. Cette élue, étiquetée Divers gauche et ne faisant partie d’aucun grand parti, a rendu public son courrier sur ses réseaux sociaux lundi 26 août.
« Je souhaiterais connaître les possibilités de remboursement (…) que peut mettre en place l’État pour apporter son soutien financier aux communes dans l’organisation de ces élections imprévues », écrit l’élue dans son courrier.
Camille Pouponneau détaille les dépenses engagées, notamment la mobilisation des agents communaux, qui a représenté un coût de 16 669 euros, incluant 4 825 euros pour la rémunération des heures supplémentaires. À cela, s’ajoutent les achats de matériel, initialement prévus pour les élections européennes, mais utilisés pour les législatives, pour un montant de 2 093 euros. Au total, les dépenses s’élèvent à 18 762 euros.
La maire de Pibrac souligne que, selon l’article L.70 du Code électoral, le remboursement des frais d’assemblée électorale est estimé à seulement 1 070 euros, un montant basé sur des forfaits datant de 2006. Elle estime donc l’effort financier exceptionnel de la commune à 17 692 euros en un mois, ce qui représente une part significative du budget communal.
« Ce qui représente pour notre budget communal : l’ensemble des achats de livres pour la médiathèque sur l’année, la moitié des fournitures scolaires achetées sur l’année ou encore le recrutement d’un agent de catégorie C sur six mois environ », fait remarque la maire de Pibrac dans son courrier. Si un remboursement n’est pas possible, elle espère que le président de la République reviendra « sur le projet de loi de finances de (sa) majorité comprenant la baisse des dotations des communes en euros constants ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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