Carole Delga défend l’alliance de la gauche dans un front populaire en vue des élections législatives anticipées, non sans conditions.
Face à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République le soir des élections européennes, les partis politiques s’activent en vue des législatives anticipées prévues pour les 30 juin et 7 juillet. À gauche, le Parti socialiste, le Parti communiste français, Europe Écologie-Les Verts et La France insoumise ont décidé d’unir leurs forces. Ensemble, ils travaillent à la constitution d’un « nouveau front populaire », visant à contrer Emmanuel Macron et à combattre le projet de l’extrême droite.
Cette coalition stratégique suscite des critiques, notamment en raison de l’alliance du PS avec LFI. Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie et fervente opposante de la Nupes, s’est exprimée pour justifier cette décision. Dans un communiqué publié ce jeudi 13 juin, elle décrit un « cauchemar démocratique » où la droite républicaine s’effondre, Emmanuel Macron se mue en chef de campagne avec un programme « libéral et injuste », et le Rassemblement national montre « son incapacité à diriger ce pays ».
« Dans cette situation inédite, devant le danger de l’extrême droite, la gauche a plus que jamais une grande responsabilité », affirme Carole Delga. Elle estime que « seul un front populaire, large et ouvert, peut incarner un nouvel espoir pour le pays, une alternative sociale et écologique à l’extrême droite. »
Mais selon l’élue socialiste, l’union de la gauche doit reposer sur des valeurs fortes et un projet crédible conciliant l’écologie, l’économie, l’accès aux soins, l’éducation et la sécurité. Carole Delga appelle la gauche à « s’unir autour de valeurs fortes conformes à son histoire et à notre République, pour rassembler une majorité de Français avec comme premier but notamment d’apaiser le pays et de lui redonner de la dignité et de la fierté, et ne rien céder au populisme ».
Afin de faire taire les critiques, Carole Delga insiste sur un point : « en aucun cas, Jean-Luc Mélenchon ne sera premier ministre ». Elle estime que « la gauche, je le crois, a assez de talents, femmes et hommes, dans tous nos territoires, pour bâtir une belle équipe de France pour porter son projet ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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Commentaires
Serres le 09/12/2024 à 08:05
Madame la Présidente
Madame Delga
Mon vote n'ira en aucun a un candidat membre d'un parti politique allié à un parti extrême de droite ou de gauche, tels que le RN ou LFI, vous êtes entrain de vous associer avec le Diable, ce que vous aviez refusé de faire avec la Nupes