Un enfant de moins de 11 ans sur quatre vit dans un “ménage pauvre” en Occitanie, selon une étude de l’Insee. Leur situation varie notamment selon leur situation familiale et leur territoire de résidence.
Un enfant de moins de 11 ans sur quatre, soit 24% d’entre eux, est confronté à la pauvreté* en Occitanie, selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi 8 février. L’institut pointe des inégalités selon les situations familiales, mais aussi entre les territoires.
L’Occitanie se classe en troisième position des régions les plus touchées par la pauvreté des enfants, derrière les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La précarité infantile est ainsi plus prononcée dans la région que dans le reste du pays, où la moyenne nationale est de 21%.
Les enfants sont plus souvent touchés par la pauvreté que l’ensemble de la population (17%). « Cela s’explique en partie par le coût financier lié à la charge d’un enfant qui ne contribue pas directement aux ressources de sa famille », selon l’Insee. Autrement dit, dans un foyer avec un enfant, les revenus sont partagés entre plus de personnes, que dans un foyer sans enfant.
Ainsi, la moitié des enfants ont un niveau de vie inférieur à 1 590 euros mensuels, contre 1 785 euros pour l’ensemble de la population.
Les configurations familiales les plus vulnérables sont les familles monoparentales, les familles nombreuses, et celles dont les parents font face au chômage ou à des difficultés d’insertion sur le marché du travail. Or, ces situations sont plus fréquentes en Occitanie que dans les autres régions de France métropolitaine.
Les enfants des familles monoparentales ou nombreuses sont particulièrement touchés, avec un risque de pauvreté deux fois plus élevé que ceux vivant avec des parents en couple. Aussi, le taux de pauvreté augmente avec le nombre d’enfants au sein d’une famille, atteignant 39% pour les familles avec trois enfants ou plus.
Les centres urbains denses enregistrent les taux de pauvreté les plus élevés, avec 52% à Béziers et 50% à Perpignan. Ils sont également importants à Nîmes (45%), à Montpellier (37%) ainsi qu’à Toulouse (29%) « Mais la situation au sein de ces grands centres urbains varie fortement selon les quartiers », précise l’Insee.
Dans les communes urbaines de densité intermédiaire, le taux de pauvreté des enfants est relativement moins élevé (24%), tandis que dans les territoires ruraux périurbains, la pauvreté infantile est nettement moindre puisqu’elle atteint 15%. D’après l’Insee, « les enfants y vivent plus souvent avec des parents en couple et dans des familles plus aisées sur le plan économique. »
* Un individu est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France, ce seuil est fixé à 60 % du niveau de vie médian, soit 1 120 euros mensuels en 2020 pour une personne seule ou 2 016 euros pour un couple avec un jeune enfant.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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