Les leaders du PS en Occitanie appellent à l’unité après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron, en réaction à la victoire de l’extrême droite aux Européennes.
La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dimanche 9 juin par Emmanuel Macron, suite à la victoire écrasante de l’extrême droite aux élections européennes, a suscité de vives réactions dans les rangs du PS en Occitanie.
« L’heure est grave, la gauche a l’obligation de s’unir et de proposer un projet de justice sociale et de transformation écologique pour battre l’extrême droite », a déclaré Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Elle souligne l’échec du président et son gouvernement face à un peuple français « excédé » demandant un changement politique. « La dissolution n’y changera rien », estime l’élue socialiste.
« La situation politique du pays est grave, très grave », considère également Michael Delafosse, maire de Montpellier. « La dissolution peut conduire au pire sur le plan économique, sociale, sur nos principes républicains avec une victoire de l’extrême droite. »
Sébastien Vincini a quant à lui critiqué la décision d’Emmanuel Macron, l’accusant de jouer « à l’apprenti sorcier » et de ne plus être un rempart face au Rassemblement national. « Après avoir légitimé le Rassemblement national, il prend le risque d’organiser, cette fois par les urnes, l’accession de l’extrême droite au pouvoir », écrit l’élu dans un communiqué.
« Tout doit maintenant être fait pour empêcher une victoire de l’extrême-droite dans un mois, c’est face à cet enjeu immense et inquiétant pour des millions de citoyens et citoyennes que toutes les discussions doivent se conduire », selon Michael Delafosse. « Il faut limiter l’éparpillement à gauche en rassemblant au premier tour et assumer avec clarté le front républicain au second tour. »
Carole Delga et Sébastien Vincini ont également appelé à une mobilisation en vue des élections législatives anticipées, avec l’objectif de devenir la première force politique au Parlement. Mais ils ont aussi insisté sur la nécessité d’une analyse approfondie des résultats des élections européennes pour mieux comprendre et répondre à la colère exprimée par les Français. « Nous sommes au pied du mur », note le président du Département haut-garonnais.
Pour Carole Delga, « espoir, travail et terrain doivent être notre ligne de conduite. Nous devons être à la hauteur des enjeux, avec conviction et détermination. L’extrême droite au pouvoir n’est pas inéluctable. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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