Selon la deuxième édition du Baromètre de l’évolution professionnelle en Occitanie, 82 % des salariés envisagent de changer de poste ou de métier d’ici deux ans. Une tendance en forte hausse, portée par les incertitudes économiques et l’impact de l’intelligence artificielle.
C’est une tendance en forte hausse : 82% des actifs occitans souhaitent faire évoluer leur trajectoire professionnelle d’ici à deux ans, selon un baromètre réalisé en 2025 par l’Ifop pour Mon conseil en évolution professionnelle (CEP), d’Avenir Actifs. Ce chiffre, en hausse de huit points par rapport à 2024, dépasse la moyenne nationale (79 %).
« Ces résultats révèlent les aspirations des actifs pour une meilleure rémunération et une plus grande reconnaissance, mais aussi leur positionnement par rapport aux défis d’un monde du travail en mutation », souligne Marie Delon, directrice de projet CEP Occitanie.
Face à un contexte économique et social tendu, la mobilité professionnelle est perçue comme une forme de sécurité. Si 56% des salariés souhaitent évoluer dans leur secteur d’activité et 58% dans leur entreprise, certains envisagent un virage plus radical : 14% vers l’entrepreneuriat et 28% vers un changement d’entreprise.
Le salaire reste le moteur principal de ces aspirations (93%), suivi du besoin de reconnaissance (86%) et du désir de qualification (+5 points en un an).
Les attentes liées à la qualité de vie au travail progressent aussi : 81% souhaitent moins de pression, 80% une meilleure ambiance et 78% une charge de travail plus raisonnable. Le management séduit de moins en moins, les salariés privilégiant désormais l’expertise à la hiérarchie.
Les plus de 50 ans adoptent une posture plus prudente : 53% préfèrent “attendre et voir” avant d’évoluer. À l’inverse, les moins de 40 ans privilégient l’action : 49% réfléchissent activement à leur avenir et 21% ont déjà changé de poste. Ces différences traduisent deux priorités bien différentes : se sécuriser pour les seniors, accélérer pour les jeunes.
L’intelligence artificielle est désormais le premier facteur de transformation du travail. Elle est citée par 38% des salariés contre 28% en 2024. Les plus jeunes y voient une opportunité d’évolution rapide, tandis que les plus âgés y perçoivent un défi à apprivoiser.
Le baromètre confirme enfin la notoriété croissante du service public Mon CEP : un actif sur deux le connaît, 14% y ont déjà eu recours et 66% déclarent qu’ils s’y tourneraient en cas de difficulté.
En Occitanie, 151 conseillers accompagnent les actifs dans 91 villes. Quelque 18 000 personnes ont été accompagnées en 2024.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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