Depuis 2022, la Région Occitanie est engagée dans une transition numérique ambitieuse. L’objectif est de remplacer les logiciels des géants du secteur par des solutions alternatives, renforçant ainsi son autonomie tout en réalisant des économies.
La Région Occitanie est engagée dans une ambitieuse transition numérique. Dans une initiative amorcée en 2022, elle cherche à se détacher des géants du secteur et adopte des logiciels plus responsables. L’objectif : renforcer son autonomie numérique tout en réalisant des économies.
La décision de se passer des logiciels de Microsoft, Google ou Oracle n’a pas été prise à la légère. En 2022, une phase d’expérimentation a été menée pour identifier les meilleures alternatives aux logiciels utilisés par les agents régionaux. « Une expérimentation interne a été conduite sur trois outils collaboratifs souverains, en portant notamment un regard sur leurs fonctionnalités, l’ergonomie, la gestion multi-appareils, ou encore la capacité à organiser une migration des données depuis Office 365 », précise-t-on du côté du conseil régional.
À l’issue de cette analyse, la solution ExoPlatform a été adoptée pour remplacer des outils tels que Teams, OneDrive et SharePoint. « L’éditeur du même nom est une entreprise présente depuis plusieurs années avec déjà des références significatives en France comme à l’international, notamment auprès de la Gendarmerie nationale ou de certains ministères », note la collectivité.
Le changement s’opère en deux temps : d’abord pour les outils collaboratifs, ensuite pour la suite bureautique (Word, Excel, PowerPoint) jusqu’à 2028. Cela permet une transition en douceur, en donnant le temps aux agents de s’habituer à de nouveaux outils. La résistance au changement, inhérente à toute transition de cette ampleur, est prise en compte à travers un important dispositif d’accompagnement. Formations, tutoriels et ateliers sont organisés afin de permettre une adoption réussie des nouveaux outils.
La région Occitanie voit dans cette démarche plusieurs avantages. Il y a d’abord la « division du budget précédemment alloué à Microsoft par quatre, pour un même usage, voire un usage supérieur », souligne la Région. Mais aussi un outil résilient, un éditeur à l’écoute et réactif face à ses besoins. Sans oublier le besoin de se conformer aux recommandations européennes et nationales en matière de protection des intérêts des données et d’amélioration de l’empreinte carbone
La transition numérique va donc bien au-delà du simple remplacement de logiciels sur les ordinateurs de la Région Occitanie. Il s’agit pour la collectivité de sortir, d’ici à 2029, du giron des Gafam, l’acronyme désignant les grandes entreprises américaines que sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. À titre d’exemple, des solutions alternatives ont déjà été mises en place pour remplacer PowerBI (outil de visualisation de données) par DigDash, ou encore Oracle par Postgres pour la gestion des bases de données. D’autres démarches similaires sont en cours ou à l’étude. La Région Occitanie expérimente notamment des solutions d’intelligence artificielle.
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