Polluants éternels : aucune trace de PFAS dans l’eau de Toulouse et Montpellier
23 septembre 2024 - 09:15
Alors que près de la moitié des prélèvements d’eau en France montrent des traces de PFAS, Toulouse et Montpellier échappent à cette contamination, selon une analyse de France Bleu et Radio France.
Une enquête récente menée par France Bleu et la Cellule investigation de Radio France a révélé qu’aucune trace de PFAS, communément appelés « polluants éternels », n’a été détectée dans l’eau du robinet à Toulouse et à Montpellier. Les prélèvements effectués dans ces deux villes en avril 2024 s’inscrivent dans une démarche plus large visant à surveiller la qualité de l’eau et à anticiper les futures réglementations françaises sur les PFAS, attendues pour 2026.
Aucun PFAS détecté à Toulouse et Montpellier
Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, sont des molécules synthétiques utilisées dans de nombreux produits du quotidien, comme les poêles antiadhésives, les emballages alimentaires et les produits d’entretien. Elles sont appelées « polluants éternels » en raison de leur persistance dans l’environnement, se dégradant très lentement et s’accumulant dans les écosystèmes ainsi que dans les organismes vivants. Ces substances sont associées à divers risques pour la santé, notamment des cancers, des troubles hormonaux et des problèmes de fertilité.
Sur l’ensemble des 89 prélèvements réalisés dans toute la France dans le cadre de cette enquête, environ 43 % des échantillons contenaient des traces de PFAS. Toutefois, les résultats pour Toulouse et Montpellier sont encourageants, car ils indiquent que l’eau potable de ces villes est exempte de ces polluants. C’est le cas également à Perpignan, où « sur les 25 PFAS recherchés, aucun ne dépasse les seuils de détection. »
En revanche, la qualité de l’eau de quatre autres communes d’Occitanie indique la présence de PFAS. Cela concerne Martres-Tolosane (Haute-Garonne), Fabrègues (Hérault), Beaucaire et Moussac (Gard). Dans cette dernière, 3 PFAS ont été détectés « en faible quantité ». À Beaucaire et à Fabrègues, les polluants éternels détectés sont des « PFAS cancérogènes ou interdits en faible quantité ». Enfin, à Martres-Tolosane, « sur 25 PFAS recherchés, 8 ont été détectés, dont 3 interdits en France et/ou particulièrement cancérogènes. » La commune de Haute-Garonne fait alors partie des trois territoires avec Cognac (Charente) et Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône) où France Bleu a trouvé des polluants éternels « en quantité trop élevée ».
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