Jean-Luc Moudenc a présenté ce mardi deux nouveaux colistiers : Fella Allal, directrice des innovations au sein du bailleur social SA Patrimoine Languedocienne et Gaëtan Cognard, directeur de l’association France Horizon qui travaille avec les migrants.
Et de cinq. Ce mardi 12 novembre, Jean-Luc Moudenc a présenté deux nouveaux colistiers non membre de partis politique – catégorie de candidats qui représentera 50% de l’équipe finale. À travers Fella Allal et Gaëtan Cognard, c’est le thème du social que le candidat à sa réélection a cette fois tenu à mettre à l’honneur. Présenté depuis plusieurs mois par ses opposants comme le maire des Toulousains qui vont bien, ce dernier a donc intégré dans son collectif “deux coéquipiers qui traduisent la volonté de la collectivité d’accentuer son engagement pour ceux qui vont mal”. Le lieu choisi pour cette présentation – un bistrot de la route de Sain-Simon dans le quartier des Arènes – n’est d’ailleurs pas un hasard. Il y a quelques mois, se tenait juste en face l’un des plus importants campements de la ville, avant son démantèlement selon la “méthode toulousaine”, régulièrement citée en exemple au niveau national.
Un dispositif dont Gaëtan Cognard, l’un des deux nouveaux colistiers, a été le témoin et partenaire. À 39 ans, cet ancien professeur d’Histoire-Géographie a dirigé plusieurs Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) avant de devenir directeur régional de France Horizon, une association qui participe à la prise en charge des migrants et des publics fragiles.
“Progressiste de centre gauche idéologiquement modéré”, comme il se qualifie lui-même, il partage avec Jean-Luc Moudenc un “humanisme pragmatique” : Je préfère faire et être à côté plutôt qu’en face. J’ai pu voir à quel point la méthode mise en place pour l’accompagnement et la résorption des campements a fait ses preuves car en plus d’être efficace, elle place l’humain au coeur de la démarche. Je veux contribuer à trouver des solutions pour aller plus loin”, assure-t-il.
Pour Fella Allal aussi, cet engagement politique est une manière de faire plus encore qu’à travers ses nombreuses occupations professionnelles et associatives. Originaire d’Algérie, la jeune femme de 37 ans est titulaire d’un master de Droit international humanitaire et droits de l’Homme. Elle a été membre de la Cimade, d’Amnesty International et présidait jusqu’à ce jour bénévolement la délégation départementale de la Croix-Rouge, fonction dont elle se met en vacance pour les besoins de la campagne.
Parallèlement, elle a rejoint en 2008 la SA Patrimoine Languedocienne, important bailleur social de la région dont elle est devenue directrice commerciale des innovations sociales et membre du comité de direction. Convaincue que c’est à “l’échelon municipal et métropolitain que l’on peut changer les choses”, elle a rejoint Jean-Luc Moudenc pour “son côté rassembleur et la qualité de son travail en terme de politique du logement”.
Sans s’avancer sur la future architecture des délégations, Jean-Luc Moudenc assure ainsi que le social prendra une place plus importante qu’à l’heure actuelle en cas de victoire : “Aujourd’hui, nous rencontrons des problèmes d’insertions et de migrations qui n’existaient pas en 2014. Face à cela, il faut mettre de nouvelles compétences”.
Concernant l’élaboration de sa liste, le maire sortant continuera de présenter de nouveaux visages jusqu’au 30 novembre, date à laquelle les partis politiques partenaires – ils sont six à l’heure actuelle et bientôt sept avec le Modem – doivent lui proposer des noms. Il s’agira alors d’assembler le “puzzle final”.
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