L’Oseraie, la tradition de l’osier
Depuis maintenant plus de 30 ans, Daniel Benibghi confectionne dans son atelier des pièces sur-mesure issues de sa propre culture d’osier.
Au XIXe siècle, ils étaient plus de 400. Aujourd’hui, Daniel Benibghi est le seul et unique vannier de Vallabrègue, un petit village du Gard situé sur la rive gauche du Rhône et autrefois emblématique de la vannerie. Si l’osier était autrefois utilisé comme emballage, il est désormais traité avec le plus grand soin afin de donner corps à du mobilier et à des créations d’excellence. Panier, abat-jour, tête de lit, siège de voiture de collection ou encore tête de licorne, chaque création de Daniel Benibghi est faite sur demande et sur-mesure. « Il s’agit de produits d’exceptions, qui sortent de l’ordinaire », dit-il. Pour cela, le vannier a choisi de cultiver et de traiter son propre osier, en bord du Rhône, une zone propice pour la culture des jeunes pousses de saule. Après la récolte en hiver, l’osier est trié par longueur. L’artisan peut aussi bien le travailler brut ou choisir de l’éplucher, pour lui donner une couleur plus claire. « Il existe aussi des mélanges, notamment utilisés pour les motifs », ajoute l’artisan.
Stages et animations pour perpétuer le métier
« Il faut être passionné pour faire ce métier », ajoute le dernier vannier de Vallabrègues. « Bien que beaucoup de personnes font la démarche de s’y intéresser, il est très dur d’être rentable et d’en vivre. » Afin de faire partager sa passion et son expérience, Daniel Benibghi accueille au sein de son atelier des stages de deux jours pour les plus curieux, afin l’occasion de confectionner ses propres produits en osier et ainsi en apprendre un peu plus sur le métier de vannier. Durant ce stage, L’Oseraie s’adapte afin d’accueillir jusqu’à trois personnes. « Je prends du temps pour chacun, et leur satisfaction très importante pour moi », ajoute Daniel Benibghi. Tout au long du stage, les apprentis découvriront comment confectionner deux paniers en osier. Un moyen de transmettre le savoir faire des vanniers et de d’osiériculture. « Après la Deuxième guerre mondiale, on ne comptait pas moins de 40 000 vanniers en France. À ce jour, nous ne sommes plus que 200 », affirme Daniel Benibghi.
Manon Cartault
La rédaction
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