Loin des modes et des foules, l’Aubrac vit au rythme du vent et des grands espaces. Et invite à voir l’hiver et la montagne autrement, sur fond de villages authentiques, de traditions ancrées et de sports d’hiver décontractés. Loin, très loin, des pistes et des sentiers battus.
Aubrac. Le nom claque comme le vent d’Ouest qui souvent balaye ce plateau de granit et de basalte, hérité de volcans anciens rafraîchis par les ères glaciaires du quaternaire. Aux confins de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère, quelques sommets, tels le Signal de Mailhebiau, le Puy d’Alteteste ou le Mountasset, y dépassent les 1400 mètres et y toisent landes, tourbières et forêts de hêtres qui, par endroits, plongent vers la vallée du Lot. En été, les pèlerins de la Via Podiensis y tracent leur chemin vers Saint-Jacques, entre burons de pierre et vaches rustiques aux cornes en forme de lyre, tandis qu’en hiver, le plateau se couvre de neige et de congères, propices aux raquettes au milieu de nulle part.
Dans ces paysages rudes et parfois lunaires, quelques villages authentiques invitent à goûter à l’art de vivre local, sur fond de déconnexion montagnarde, de grands espaces et de saveurs d’aligot. Le village d’Aubrac est né au XIIe siècle suite à la création d’un hôpital monastique, la Domerie d’Aubrac, puis devint, à la fin du XIXe , une destination touristique en vogue où l’on venait faire des cures de petit-lait. Le sanatorium deviendra un grand hôtel et la Saint-Urbain accueille désormais une très courue Fête de la transhumance, à l’heure du voyage retour aux sources et au terroir.
Un peu plus à l’Ouest, Laguiole est la capitale des réputés couteaux et fromages du même nom mais aussi le berceau de la saga Bras, Mémé Bras, puis Michel et Ginette, et maintenant Sébastien et Véronique, dont la cuisine puise ses racines dans les terres austères d’Aubrac. En hiver, le village aux maisons de basalte et aux toits de lauzes devient station de ski (alpin et de fond) sur les flancs du Puech du Roussillon (1407 mètres) et mise sur une autre vision des sports d’hiver. Authentique, familiale, rurale. La trente-quatrième édition des Traces du fromage de Laguiole et de l’aligot (8 mars 2020) incarne d’ailleurs cette alliance entre sportifs et paysans, loisirs et traditions rouergates : de Laguiole à Brameloup ou Nasbinals, les randonneurs à ski ou en raquettes redécouvrent la vie des buronniers, qui fabriquent dans ces robustes bâtisses de pierre le cantal d’estive. Cantal qui, dans sa version jeune, tomme donne l’aligot, cette purée très fromagée au goût de revenez-y. Comme une escapade en Aubrac.
Val d’Aubrac, le cocon chic des Bras
Premier hiver pour le Val d’Aubrac, la maison d’hôtes chic ouverte aux portes de Laguiole par la troisième génération Bras. Ce joli cocon de pierre accueille les tribus d’esthètes (jusqu’à six adultes et trois enfants) et offre piscine mi-intérieure, mi-extérieure, chemi – née, décoration soignée et belle terrasse. Le paysage sauvage et le clocher du village s’invitent par les larges ouvertures et une grande tablée est prévue pour les gourmets qui pourront aussi, à la belle saison, s’offrir un voyage culinaire de haute volée au Suquet, le restaurant gastronomique désormais tenu par Sébastien Bras, fils de Michel. Pour vivre une expérience Aubrac à l’état pur.
www.aubrac-laguiole.com | www.bras.fr
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