« Pendant l’épidémie, quels que soient vos problèmes de santé, faites-vous soigner », voilà le message lancé par le ministère de la Santé, l’Assurance Maladie et Santé publique France qui s’inquiètent d’une rupture de la continuité des soins, par crainte du Covid-19.
Le constat inquiète le ministère de la santé et l’Assurance maladie : par crainte de contracter la Covid-19, certains patients renoncent à se faire soigner. En effet, lors de la première vague épidémique, en avril dernier, le nombre de consultations de médecins généralistes à chuté de 31 % pendant que celui des rendez-vous honorés avec les spécialistes s’effondrait de 56 %.
Une réticence des patients qui peut, pourtant, s’avérer lourde de conséquences. Surtout dans le cas d’AVC ou d’infarctus du myocarde, dont le nombre d’hospitalisations a respectivement diminué de 27 et 40 %. Ce qui aurait provoqué, selon l’agence Santé publique France, une hausse significative des complications immédiates, voire des décès hospitaliers, liés à la prise en charge trop tardive de ces pathologies.
Pourtant, les organismes nationaux en charge de la santé sont formels : « Pendant l’épidémie, quelques que soient vos problèmes de santé, faites-vous soigner ! ». D’autant plus que les médecins et autres professionnels de santé sont organisés pour accueillir et prendre en charge leurs patients en limitant au maximum les risques de contamination au Covid-19.
Durant ce deuxième confinement, il donc possible de se faire soigner ou de réaliser l’ensemble des tests et dépistages nécessaires sans attendre. Surtout dans le cas de patients fragiles, en raison d’une maladie chronique ou de leur âge, par exemple. Il en va de même pour les femmes enceintes qui doivent également poursuivre un suivi médical régulier afin d’assurer leur santé ainsi que celle de leur futur enfant.
« Des solutions existent pour éviter de se déplacer si le professionnel estime que c’est possible : téléconsultation, télésurveillance, télésoin, et même dans certains cas consultation par téléphone… tout est pris en charge à 100% et sans avance de frais », rappelle la CPAM de Haute-Garonne.
C’est pourquoi, que l’on soit dans une situation de fragilité nécessitant un suivi particulier ou que l’on ait tout simplement besoin de consulter, il faut impérativement contacter son médecin pour prendre rendez-vous. C’est ce dernier qui décidera, en fonction de la situation, de la prise en charge la plus adaptée.
Ces recommandations valent également pour les rendez-vous avec les infirmières, les masseurs kinésithérapeutes et les sages-femmes. Tous ces professionnels de santé sont autorisés à continuer leurs visites ou leurs soins en cabinet et peuvent également accompagner leurs patients à distance, via du télésoin, quand la situations l’exige. Une télésurveillance, pris en charge à 100% et sans avance de frais.
Il faut noter que dans certains cas, l’ordonnance peut être renouvelée par le pharmacien ou l’infirmier même si elle est périmée.
Il est également important de souligner que les dépistages organisés du cancer colorectal et du sein continuent : contrairement au premier confinement ceux-ci n’ont pas été interrompus. Enfin, le délai permettant d’accéder à une Interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse a été allongé de manière exceptionnelle durant le confinement.
(Source : communiqué de presse)
Infos pratiques
En cas d’urgence, notamment en cas de suspicion d’un AVC ou d’une crise cardiaque, il est primordial de ne pas attendre pour appeler le 15 (ou le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes).
Des informations complémentaires sont disponibles sur le site ameli.
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