Face à l’augmentation d’actes de violence faites aux femmes durant le confinement, la préfecture de Haute-Garonne a déployé plusieurs dispositifs d’alerte et d’aide aux victimes.
Le constat de la préfecture de la Haute-Garonne est sans appel. Le premier confinement a donné lieu à une explosion des violences faîtes aux femmes à la maison : les interventions de la police et de la gendarmerie ont augmenté de 70 % et 500 nouvelles victimes ont été prises en charge par les associations spécialisées. Celles-ci, au nombre de huit, réparties sur tout le département, poursuivent leur mission d’écoute, de soutien et d’accueil. En s’appuyant sur leur expérience, les services de l’État ont déployé une série de dispositifs d’alerte et de secours.
Ainsi, la Cellule de lutte contre les violences intrafamiliales et conjugales, composée de six militaires détachés, a vu le jour au sein de la Compagnie de Toulouse-Mirail en janvier dernier. Elle a pour mission de diligenter l’ensemble des enquêtes pénales relatives aux violences conjugales, physiques ou psychologiques. Une Cellule de télécontact des victimes de violences conjugales a également été créée lors du premier confinement et de nouveau activée pendant le deuxième. Assurée par trois militaires, elle est chargée de contacter les victimes de violences intrafamiliales identifiées à l’occasion des interventions de la police ou de la gendarmerie.
En complément du réseau de signalement mis en place au niveau national dans les pharmacies, un Réseau de signalement des violences conjugales via les commerçants de proximité a été lancé le 1er mai dernier. D’abord sur le secteur du Sicoval, puis dans toutes les communes de l’agglomération toulousaine implantées en zone gendarmerie. Les 170 premiers commerçants volontaires sont ainsi en mesure d’accueillir les victimes en cas d’urgence ou de les orienter pour une prise en charge sociale ou judiciaire. Une signalétique spécifique avec un QR code a été créé pour que les membres du réseau soient identifiés. Le dispositif sera prochainement déployé dans des territoires ruraux, dans le Comminges et le bassin Auterivain. Afin de favoriser les signalements, une adresse a également été créée : victimes@gendarmerie-31.fr.
Permanences dans des centres commerciaux pendant les périodes de confinement
Aux Côtés de l’association France Victimes 31, le groupement de gendarmerie de la Haute-Garonne anime des points de contact au sein des centres commerciaux depuis le mois d’avril 2020. Ces opérations de sensibilisation ont été réalisées dans cinq galeries marchandes (Leclerc d’Etancarbon en alternance avec le Super de Gourdan Polignan, Leclerc de Roques-sur-Garonne et Carrefour de Portet-sur-Garonne, Géant à Fenouillet) et se poursuivent jusqu’à la fin du mois de décembre à raison de deux points d’écoute par mois. La gendarmerie a également intensifié ses actions de communication à travers les réseaux sociaux.
Enfin, la Mission d’aide aux victimes de Haute-Garonne a pour objectifs de faire aboutir une démarche judiciaire, mais aussi de permettre une prise en charge globale des conséquences psychologiques et des répercussions sociales que subissent les victimes. Elle est composée de deux policiers, qui travaillent en étroite collaboration avec deux psychologues du ministère de l’Intérieur et deux membres de France Victimes 31. Parmi leurs principales sources d’information figurent quelques adresses très utiles : police-toulouse@interieur.gouv.fr et victime-toulouse@interieur.gouv.fr ou la plateforme nationale de signalement arretonslesviolences.gouv.fr.
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