Le cloître de l’Université Toulouse Capitole, sur le site de l’Arsenal, a été restauré. Les travaux de cet ancien lieu de recueillement faisant partie du monastère des Chartreux, également connu par les étudiants comme le ”jardin des chats”, ont pris fin ce mardi 12 octobre.
L’ancien cloître des Chartreux de l’Université Toulouse Capitole a été réhabilité © Aude Olivier – UT CapitoleEn plein cœur du centre-ville, sur le campus de l’Université Toulouse Capitole, le cloître des Chartreux, faisant parti de l’ensemble monastique de l’Eglise Saint-Pierre des Chartreux, a retrouvé sa stature. Érigé lors des guerres de religion au XVIIe siècle, le cloître toulousain devenu patrimoine universitaire en 2011 est redevenu un lieu de vie étudiante.
Propriétaire de ce cloître inscrit au titres des monuments historiques, l’Université Toulouse Capitole a conduit sa réhabilitation dans le cadre de son vaste projet d’amélioration de la qualité de vie sur son campus, avec un soutien financier de la French Heritage Society. Ce lieu historique est ainsi redevenu, après 14 mois de chantier, un poumon de verdure offrant le calme et la sérénité propice à la révision des examens pour les étudiants.
Inscrit au titre des monuments historiques, ce témoignage architectural fut érigé au XVIIe siècle. Dès 1567, les Chartreux de Castres se réfugient à Toulouse, où un terrain leur est attribué par l’archevêque de Toulouse et les autorités de la ville, après le saccage de leur abbaye par les Huguenots.
Ce vaste espace sera dévolu à l’armée lors de la guerre en Espagne menée pendant la Révolution pour permettre le stockage et la production d’armements. L’Arsenal sera finalement évacué et rasé après 1960. Trois murs du cloître sont les vestiges de ce passé, autour desquels a été initialement construite l’Université Toulouse Capitole.
Accueillant d’abord près de 1 200 étudiants au début des années soixante, l’université n’a eu de cesse de grandir. Elle compte aujourd’hui plus de 21 000 étudiants. Forte de cette expansion, l’université est devenue propriétaire de ses murs et s’est engagée dans la rénovation de son cloître historique.
Le cloître des Chartreux de l’Université Toulouse Capitole avant sa restauration © Aude Olivier – UT CapitoleSur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, dont Toulouse est une étape majeure, les pèlerins et les touristes passent par un réseau de rues venant de Saint Sernin pour aller vers la Garonne, dont la Chartreuse de Toulouse, avec son cloître, est un élément important. « L’âme de toute chartreuse, vaste préau entouré de cellules accompagnées de leur petit jardinet où les moines vivaient isolés dans l’étude et la prière » , écrivait Jules de Lahondès, en 1920, dans son ouvrage Les monuments de Toulouse.
Les façades ont été traitées avec un enduit couleur sable et un badigeon couleur brique pour rappeler les anciennes arcatures en voûte d’arête. Les études historiques et architecturales sur des édifices en briques des XVIe -XVIIe et XVIIIe siècles ont montré -par des analyses stratigraphiques- que la brique n’est pas destinée à rester apparente mais recouverte d’un lait de chaux, d’un badigeon ou d’un enduit qui protège la surface tout en l’unifiant. Le goût pour les murs « écorchés » étant une mode plus récente. Par ailleurs, laisser les murs en briques apparentes fragiliserait d’autant plus la structure.
Le jardin a été végétalisé pour favoriser un équilibre entre essences indigènes et horticoles, arbustives et vivaces, en laissant une place à une flore spontanée et en réduisant l’arrosage. Parmi la dizaine d’essences plantées : Hybiscus syriacus, Céanothus arborescens, Lonicera Fragrantissima, Spirea Japonica, Citisus scoparius, Choisya ternata aztec pearl, Pachysandra, Acanthus mollis, Perovskia atriplicifolia, Graminées variées penisetum miscanthus stipa, Salvia officinalis.
(Source : communiqué de presse)
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