Terre de liens est un mouvement national engagé dans le rachat collectif de terres agricoles et l’accompagnement à l’installation en agriculture biologique. Grâce à un système d’épargne solidaire, des citoyens s’unissent pour sauver des fermes de la spéculation foncière.
© DRSortir les terres agricoles de la spéculation et soutenir des projets d’installation en agriculture biologique. Tel est l’objectif de Terre de liens. Cette société par actions (SPA), gérée par une association éponyme, a pour vocation principale est d’acheter collectivement des exploitations vouées à disparaître avant de les confier en fermage à de jeunes producteurs engagés dans une démarche respectueuse de l’environnement. « Ce mouvement a été lancé par des paysans qui avaient du mal à transmettre leurs terres, après avoir été confrontés toute leur vie au problème de l’accès au foncier. Le rachat collectif offre à ceux qui souhaitent s’installer la possibilité d’accéder à la terre sans avoir à l’acquérir », rappelle François Calvet, administrateur de l’association en Midi-Pyrénées.
Ce dernier a d’ailleurs lui-même transmis son exploitation par ce biais, quand il a pris sa retraite. Aujourd’hui, grâce à des dons privés et à l’engagement de 24 000 épargnants citoyens et solidaires, cette structure a pu acheter près de 200 fermes en France, dans lesquelles sont établis 430 agriculteurs. « Nous n’achetons une propriété que lorsque nous avons identifié un ou plusieurs porteurs de projet. L’installation doit se faire en bio, être rentable et créatrice d’emploi.
Ensuite, nous proposons des baux environnementaux, particulièrement contraignants en termes de protection de la biodiversité », précise l’ancien agriculteur-fromager. Une partie des dons gérés par la fondation Terre de liens est également investie dans la rénovation des lieux d’habitation. L’achat des troupeaux ou de matériel restant à la charge des exploitants. « La fondation ne peut pas revendre les terres acquises avec des dons. Le but est de garder cette propriété dans la sphère collective. Pour éviter la spéculation, les parts de la société ne sont pas monnayables sur le marché et les sociétaires ne perçoivent pas de dividendes ou d’intérêts. Ils peuvent toutefois être éligibles à des crédits d’impôt », précise l’administrateur.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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