Basée à Castanet, la société Polymem développe depuis plus de 20 ans une alternative à la filtration conventionnelle de l’eau. Grâce à ses membranes en fibres creuses, elle permet de traiter l’eau sans apport de produit chimique.
Dans le domaine de l’eau, il faut savoir prendre son temps. Bien que reconnue depuis 1997 comme une technique propre, économique et performante, l’ultrafiltration est toujours considérée comme une alternative émergente. Il y a plus de 20 ans, la société Polymem, basée à Castanet, perfectionnait déjà cette technologie innovante de traitement de l’eau, avec des membranes en fibres creuses.
« Un procédé purement physique, sans apport de produits chimiques, qui élimine toutes les matières en suspension », présente Isabelle Duchemin, responsable marketing et commerciale de Polymem. La taille des pores de ces membranes, de l’ordre du centième de micron, permet de clarifier et désinfecter l’eau à basse pression et en une seule étape. « L’ultrafiltration assure une qualité constante de l’eau et une turbidité (teneur de matières qui la trouble, ndlr) nulle », ajoute Isabelle Duchemin.
La solution de Polymem s’applique aux usines de traitement d’eau potable à grande échelle mais aussi aux eaux de procédés industriels, aux hôpitaux, ou aux maisons de retraite via l’installation de membranes aux points d’usage (robinets, douches…). Des maisons individuelles peuvent également être équipées, notamment dans les pays en développement. Et depuis peu, la société intègre ses filtres dans des cartouches portatives pour des consommations personnelles en extérieur.
Seul fabricant français de membranes de filtration en fibres creuses, l’entreprise connaît une croissance de 15 % par an. « Le potentiel est très fort, mais le marché de l’eau est très lent. Le remplacement des équipements existants nécessite du temps », souligne Isabelle Duchemin. Cette dernière estime que 20 % des usines de traitement d’eau potable utilisent l’ultrafiltration.
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