Un bootcamp écolo pour diviser par trois son impact sur la planète

Mis en place depuis 2017 à Paris par l’association Edeni, le premier bootcamp écologique arrive à Toulouse à partir du 25 février. Six semaines de formation immersive et collective pour transformer son quotidien en profondeur.

D’ordinaire, le terme de bootcamp, qui évoque des camps d’entraînement sur plusieurs jours, est surtout employé dans le domaine du fitness et de la remise en forme extrême. Depuis 2017, l’association Edeni a décidé de décliner le concept à l’écologie. Elle a en effet élaboré une formation collective et immersive destinée à réaliser sa propre transition verte, qui se déroulera pour la première fois à Toulouse du 25 février au 31 mars. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’un stage de survie au fond des bois, mais d’une série de rendez-vous hebdomadaires, organisés au restaurant le Mexcal, chaque mardi pendant six semaines. « L’idée est d’amener les participants à un changement profond de leurs habitudes grâce à une approche globale qui regroupe écologie, santé et éthique », précise Cécile Gau, formatrice toulousaine certifiée par l’association.

Zéro déchet, enjeux énergétiques et numériques, crise climatique, surconsommation, nutrition, résilience, bien-être… Le bootcamp d’Edeni couvre un large champ de thématiques généralement abordées indépendamment les unes des autres. « Nous visons une transition intégrale qui passe par une expérience collective enthousiasmante. Tous ces sujets peuvent être très anxiogènes. Le but n’est pas de tétaniser les gens, mais au contraire de leur faire redécouvrir leur pouvoir d’action à travers beaucoup d’entraide et d’échanges dans la bonne humeur, sans culpabilisation », poursuit Cécile Gau. La formation va même jusqu’à évoquer la collapsologie, sujet sensible à propos duquel l’animatrice souhaite amener les participants à se forger leur propre avis.

Diviser par trois son impact sur la planète

Mini-conférences, débats, ateliers do it yourself, jeux, exercices corporels… Chacune des soirées est organisée autour de propositions diverses pour maintenir le rythme durant les trois heures de la séance. La première aura pour thème le zéro déchet. « C’est la porte d’entrée idéale pour une transition écologique. Regarder dans sa poubelle ou dans chacune des pièces de son logement ce que l’on peut éliminer a un côté ludique. C’est très encourageant pour aller plus loin, d’autant que les premiers effets concrets sont rapides », assure la formatrice. Une approche basée sur le minimalisme qui s’applique également à l’alimentation, à la consommation ou au bien-être, « car prendre soin de soi est une première étape ». De plus, les participants reçoivent, quotidiennement, un mail contenant des fiches techniques et des ressources complémentaires en ligne afin d’approfondir les sujets et de se motiver jour après jour.

Issu de cinq ans de recherches, le bootcamp écologique porte visiblement ses fruits, selon Edeni. Après un audit des huit premières promotions, l’association avance des résultats tels que 50 % de déchets en moins, 2000 euros d’économie par an, un impact global sur la planète divisé par trois et un quotidien transformé. « Il y a aussi un lien qui se crée entre les participants et qui se prolonge au-delà des six semaines de formation. Quand celle-ci s’arrête, ce n’est pas une fin, mais le début d’une nouvelle vie », promet Cécile Gau.

Mexcal, 6 rue Saint-Charles
Tous les mardis soirs du 25 février au 31 mars de 19 h à 22 h 30
edeni.fr/bootcamp 

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