L’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France vient de confirmer sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques, mais elle la restreint à l’agglomération parisienne.
L’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France confirme sa recommandation, mais la restreint aux communes de l’agglomération parisienne. Pour rappel, elle avait recommandé « à titre conservatoire » de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques dans toute la région au mois d’avril dernier et jusqu’à ce qu’elle reçoive l’analyse définitive de son étude régionale sur les teneurs en polluants organiques persistants. L’ARS avait décidé de la mener après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés issus de poules élevées dans des poulaillers situés à proximité de l’incinérateur d’Ivry. Elle vient de dévoiler les résultats de cette étude menée sur 25 sites.
Celle-ci « confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS) », indique l’ARS dans un communiqué de presse. Ainsi, « la consommation régulière, soit plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs années, d’œufs autoproduits dans des poulaillers de particuliers soumet les consommateurs à une surexposition aux polluants par rapport à la population générale et donc à un risque accru de développer des effets pour leur santé ».
L’Agence précise que « les enfants représentent la population la plus sensible, y compris au cours du développement fœtal » et que ces polluants ont « notamment un potentiel effet perturbateur endocrinien pouvant initier des maladies chroniques et agir sur le développement des fonctions reproductives et immunitaires ». Elle recommande donc d’éviter la consommation d’œufs de poule issus d’élevages domestiques situés dans les 410 communes de l’unité urbaine de Paris. « La consommation d’œufs autoproduits moins d’une fois par semaine reste néanmoins envisageable, mais particulièrement non recommandée pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes », précise l’ARS.
Et en ce qui concerne les particuliers propriétaires d’élevage de poules qui souhaitent, malgré tout, consommer leurs œufs, l’Agence régionale de santé Île-de-France les encourage à respecter les bonnes pratiques définies par la Direction générale de la santé dans l’édition du “petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité“. L’ARS cite quelques-unes de ces bonnes pratiques : « donner les aliments dans une mangeoire et non directement sur le sol », « ne pas répandre de cendres (barbecue, cheminée…) dans le jardin » et enfin, « choisir un aliment adapté aux besoins des poules (en demandant conseil auprès des professionnels) ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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