Le maire de Vitry-sur-Seine a pris un arrêté anti mise à la rue face à la fin de la trêve hivernale. Il veut ainsi s’assurer du relogement des familles.
Ils sont plusieurs maires d’Île-de-France à dénoncer les expulsions locatives sans solution de relogement. C’est notamment le cas de celui de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Pour rappel, la trêve hivernale était en vigueur du lundi 1er novembre 2021 au jeudi 31 mars 2022.
Tout au long de cette période, les procédures d’expulsion d’un locataire qui ne paie pas son loyer sont suspendues. Elles peuvent ensuite reprendre à la fin de la trêve. Pierre Bell-Lloch a ainsi pris un arrêté contre toute expulsion sans justification d’un relogement.
«Au regard de la situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et des conséquences dramatiques induites par la perte d’un logement (difficultés familiales et professionnelles accrues, atteinte à la santé, l’éducation, la sécurité des enfants), la ville renouvelle cet arrêté», précise la municipalité.
À l’instar des maires de Stains ou Bagneux, Pierre Bell-Lloch prend en effet chaque année un arrêté anti expulsions à la fin de la trêve hivernale. Mais il était toujours cassé par le tribunal administratif à la demande du préfet.
Cette fois, le maire a pris un arrêté anti mise à la rue. Pierre Bell-Lloch veut ainsi s’assurer du relogement des familles. «Il ne sera procédé à aucune expulsion locative sur le territoire de la commune tant qu’il n’aura pas été fourni au maire ou à son représentant qualifié la justification que le relogement de la personne expulsée et de sa famille dans un logement décent aura été assuré», peut-on lire dans l’arrêté.
La ville invite par ailleurs les personnes en difficulté de paiement à contacter leur bailleur ou la commission de défense des familles.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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