L’Université de Créteil a décidé d’instaurer un congé menstruel pour ses étudiantes qui souffrent de règles douloureuses. Les détails.
Voilà qui devrait aider bon nombre d’étudiantes. L’Université Paris-Est Créteil (UPEC) a décidé de mettre en place un congé menstruel. Et ce, dès cette rentrée. Ainsi, toutes les étudiantes souffrant de dysménorrhées, c’est-à-dire de règles douloureuses et invalidantes, peuvent désormais bénéficier de douze jours par année universitaire et de deux jours par mois au maximum de ce congé. Toutefois, elles devront, pour cela, obtenir une attestation annuelle auprès d’un médecin qui sera à fournir à la scolarité de sa composante et à présenter aux enseignants et enseignantes en justificatif d’absence.
« En tant qu’étudiante, je sais combien il est essentiel d’être comprise et soutenue. Ce dispositif répond enfin aux besoins de nombreuses femmes au sein de l’université, c’est une avancée significative pour le bien-être étudiant, permettant à toutes de poursuivre leurs études dans de meilleures conditions », indique, dans un communiqué, Andréa Gaucher, vice-présidente étudiante, qui a contribué à la mise en œuvre de cette mesure. D’ailleurs, ce congé menstruel émane d’une demande des associations étudiantes. Un groupe de travail a ensuite élaboré les conditions d’application de ce dispositif qui a été adopté à l’unanimité par l’Université Paris-Est Créteil.
« L’UPEC souhaite faciliter la procédure de justificatif d’absence pour les étudiantes concernées. Plus largement, cette mesure doit contribuer à un meilleur diagnostic médical des pathologies féminines ou des symptômes spécifiques aux femmes, à un meilleur suivi des pathologies menstruelles notamment l’endométriose », estime Anne de Rugy, vice-présidente chargée de la vie étudiante et de l’engagement. À noter que « cette mesure ne se substitue pas aux mesures déjà existantes » telles que « la prise en charge de pathologies comme l’endométriose qui, diagnostiquées ou en cours d’investigation, peuvent donner lieu à des aménagements d’études ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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