2 429 entrepreneurs ont perdu leur emploi en Seine-Saint-Denis en 2024, un record

Le nombre d’entrepreneurs ayant perdu leur emploi en Seine-Saint-Denis a subi une forte hausse en 2024. Ils sont 2 429 à se retrouver en situation de chômage.

2 429. C’est le nombre de chefs d’entreprises qui ont cessé leur activité en 2024 en Seine-Saint-Denis, selon les données de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. Ce qui représente une hausse de 40,4%. La Seine-Saint-Denis est ainsi le département d’Île-de-France qui enregistre la plus forte augmentation du nombre de dirigeants se retrouvant en situation de “chômage”, juste devant la Seine-et-Marne (+33,7%). Mais tous connaissent une hausse.

Au total, 14 227 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2024 dans la région, soit une hausse de 25,2% comparé à l’année précédente. L’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs parle d’un « niveau record » depuis la création de son baromètre en 2015.

Quels secteurs sont les plus touchés par le phénomène en Île-de-France ?

Sans grande surprise, les entrepreneurs du secteur de la construction, fragilisé par la hausse des prix des matériaux, ceux du commerce, touché par la décélération de l’inflation, et ceux de l’hébergement, restauration et débits de boissons, sont les plus exposés à ces pertes d’emploi.

Et d’autant plus s’ils dirigent de petites entreprises. En effet, plus des deux tiers des entrepreneurs de la région ayant perdu leur emploi sont à la tête d’une TPE de moins de trois salariés. « Les défaillances d’entreprises enchaînent les records depuis des mois et les petites entreprises paient un lourd tribu. Les liquidations judiciaires directes ou post redressements judiciaires sont prédominantes supprimant l’emploi de plus de 60 000 dirigeants en 2024 », note Thierry Millon, directeur des études Altares qui réalisent l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs avec l’association GSC.

Pourquoi une hausse si forte du nombre d’entrepreneurs ayant perdu leur emploi ?

« Cette situation s’inscrit dans un contexte économique particulièrement tendu, avec une inflation certes contenue mais une faible croissance qui fragilise les entreprises. Souvent confrontés à des difficultés de rentabilité, les entrepreneurs peinent à maintenir leur activité. Le début de l’année 2025 sera crucial pour beaucoup », indique Hervé Kermarrec, président de l’association GSC. Ce qui lui fait dire que « Face à ce contexte économique dégradé, il est essentiel de sensibiliser les entrepreneurs à la nécessité de maitriser les risques en les informant sur les filets de sécurité financiers à leur disposition ».