La région Île-de-France va saisir la commission nationale du débat public du projet de transformation du périphérique porté la mairie de Paris. Elle s’oppose effectivement à la suppression d’une voie de circulation pour tous.
«Pas question de transformer la région en embouteillage géant !», lance Valérie Pécresse sur Twitter. Le plan de transformation «progressive et concertée» du périphérique de la ville de Paris ne convient pas à la présidente de la région Île-de-France.
Suppression d’une voie sur le #périphérique: la région @iledefrance va saisir la commission nationale du débat public du projet de la mairie de Paris. Une vraie concertation, une vraie étude d’impact sont nécessaires. Pas question de transformer la région en embouteillage géant!
— Valérie Pécresse (@vpecresse) May 18, 2022
Présenté hier, ce projet a pour objectif de transformer la «ceinture grise» en «ceinture verte» à l’horizon 2030. Il prévoit notamment l’homogénéisation du nombre de files en 2×3 voies. En clair, une voie du périphérique sera dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis. C’est là que le bât blesse.
«La ville de Paris ne peut s’entêter à faire cavalier seul sans à aucun moment évaluer les conséquences d’un rétrécissement définitif du périphérique sans solutions alternatives crédibles pour les déplacements en Ile-de-France», estime la région dans un communiqué de presse.
Face à cela, la collectivité a décidé de saisir la commission nationale du débat public du projet de la mairie de Paris. «La région Île-de-France veut qu’une vraie concertation soit enfin organisée sur l’avenir de ce projet incluant toutes les personnes concernées», demande-t-elle.
Pour la collectivité, il faut «une étude d’impact complète et sincère». «Cette infrastructure est d’intérêt régional et national. L’avenir du périphérique n’appartient pas à la ville de Paris mais aux Franciliens et au plus d’1 million d’usagers, français ou étrangers, qui l’empruntent chaque jour», estime la région.
Mis à part le passage en 2×3 voies, le plan de transformation de l’axe routier prévoit la végétalisation du périphérique. La ville de Paris ambitionne ainsi de planter 50 000 arbres aux abords du périphérique et sur les talus. Elle veut également créer de nouveaux espaces verts.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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