La Chambre régionale des comptes a publié son rapport d’observations sur la rénovation du théâtre des Amandiers à Nanterre. Elle relève d’importants surcoûts.
Elle fait état d’un « dérapage financier ». La Chambre régionale des comptes vient de rendre public son rapport d’observations sur la rénovation du théâtre des Amandiers à Nanterre, dont l’ouverture a été reportée. Et il est préoccupant. « Le projet initial, chiffré en avril 2019 à l’issue de la phase d’avant-projet sommaire (APS) à 34,2 M€, puis, à l’issue des phases d’études, à 42,1 M€, a été actualisé à 58,35 M€ en janvier 2025, (soit + 40% par rapport à juillet 2021 et + 70,5% par rapport à avril 2019) », note la chambre. Un financement assuré par l’État, la Région Île-de-France, le Département des Hauts-de-Seine et Nanterre, mais « la commune peine à réunir les financements complémentaires aujourd’hui nécessaires, et les financeurs s’interrogent sur les raisons des surcoûts ».
Ces derniers « résultent d’aléas de chantiers et d’aléas conjoncturels significatifs », notamment le Covid, et « également de plusieurs défaillances dans la conduite de projet », souligne la Chambre qui met en avant « des coûts importants qui auraient pu être évités par des choix plus économes » et « un certain nombre de choix opérés qui ont allongé les délais et alourdi le budget ». Elle cite ainsi ainsi l’absence d’assistance à maîtrise d’ouvrage, « le choix tardif de créer un théâtre temporaire sur site », « la durée de 12 mois prévue initialement entre le démarrage des études et la production du dossier de consultation des entreprises qui a finalement été portée à 20 » ou encore le changement de direction en 2021 qui a « occasionné des réorientations techniques ».
Le maire de la commune a tenu à apporter une réponse à ce rapport. Ainsi, Raphaël Adam « note que la Chambre confirme que près des deux tiers du dépassement budgétaire sont directement imputables à des aléas de chantiers et conjoncturels (aléas techniques, crise sanitaire du Covid, inflation des matériaux liée à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine), totalement extérieurs au pilotage de cette opération par la Ville ». Il s’étonne donc « que le rapport maintienne le fait que l’absence d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) constituerait la raison principale du dépassement budgétaire ». D’autant que, selon lui, « il n’existe aucun lien de cause à effet entre une prétendue défaillance dans la conduite de projet et le dépassement de l’enveloppe budgétaire ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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