Qui sont vraiment les habitants de l’Essonne ? L’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) vient de dévoiler leur portrait en chiffres.
L’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) a récemment dressé un portrait des habitants de l’Essonne. Déjà, il faut savoir qu’ils étaient 1 324 546 au 1er janvier 2022. Ce qui représente 10% de la population de l’Île-de-France. Des habitants qui pourraient être des trentaines de milliers de plus dans dix ans, selon les projections démographiques. Et ce, même si le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre les arrivées et les départs du département, est déficitaire. L’Essonne peut effectivement compter sur son excédent naturel. En clair, sur son surplus de naissances sur les décès qui fait augmenter sa population.
À l’heure actuelle, la moitié de la population du département se concentre dans vingt communes, alors qu’il en existe 194. Mais 80 d’entre elles sont rurales et n’accueillent que 5,5% des habitants. Ces derniers sont majoritairement propriétaires de leur résidence principale (60% contre 47% au niveau régional). D’ailleurs, le parc locatif est moins développé que dans l’ensemble de l’Île-de-France puisque 21% des Essonniens habitent dans le parc locatif privé et 19% sont locataires du parc locatif social, contre 28% et 22% dans la région.
La taille moyenne des ménages est aujourd’hui de 2,40 personnes. Un chiffre qui baisse plus vite qu’au niveau régional. « Cette baisse plus vive s’explique principalement par une hausse plus forte de la part des ménages constitués d’une seule personne. Elle tient aussi à la baisse de la part des couples ayant des enfants, qui baisse de 3 points entre 2010 et 2020 », indique l’Insee dans son étude. Ainsi, les ménages se composaient, en 2020, à 32% de personnes seules, 32% de couples avec un ou des enfants, 23% de couples sans enfant et 12% de familles monoparentales.
Si l’on regarde maintenant le niveau de vie médian, celui des habitants de l’Essonne est de 25 040 euros. Le département arrive ainsi quatrième derrière Paris (29 730 euros), les Hauts-de-Seine (29 720 euros) et les Yvelines (28 130 euros). En revanche, les écarts de revenus sont moins importants que dans la capitale. Effectivement, les 10% des plus pauvres ont un niveau de vie maximum 3,5 fois moins élevé que le niveau de vie minimum des 10% les plus riches. Ce rapport interdécile est supérieur à 6 à Paris. Toutefois, les disparités territoriales ne sont pas inexistantes au sein du département puisque le niveau de vie médian est inférieur à 22 000 euros dans le Grand Paris Sud et le Grand-Orly Seine Bièvre et dépasse les 30 000 euros dans le Pays de Limours.
Selon les chiffres de l’Insee, 13,9% de la population essonnienne vivait sous le seuil de pauvreté monétaire en 2021, contre 16,1% au niveau de l’Île-de-France. Mais ce taux de pauvreté masque des disparités. En effet, l’Institut recense des populations précaires autour d’Étampes et dans le Nord-Est du département. Le taux de pauvreté atteint ainsi les 19,3% dans la communauté d’agglomération Grand Paris Sud.
Enfin, les habitants de l’Essonne de 15 ans ou plus sont six sur dix à être actifs, en emploi ou au chômage, 22% sont retraités et 16%, en études ou sans activité. Ils sont par ailleurs 38% à être diplômés de l’enseignement supérieur (45% au niveau régional). Quant au taux de scolarisation des jeunes de 18 à 24 ans, il s’élève à 56,1%. Mais il varie selon les communes du département puisqu’il atteint 75,6% à Palaiseau et seulement 47,9% à Étampes.
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