La Villa Lander, située en Essonne, a été choisie par la Mission Patrimoine. Une sélection qui va lui permettre d’obtenir des fonds pour sa restauration.
Incendie, intempéries, squats… La Villa Lander, située à Draveil en Essonne, a subi bien des aléas. Et la superbe bâtisse du début du 20e siècle n’est plus ce qu’elle était. Son état de dégradation la rend d’ailleurs inhabitable. Il faut dire qu’elle doit être, littéralement, refaite de fond en comble : sa toiture doit être totalement reconstruite, tout comme les planchers intermédiaires et l’escalier intérieur.
Des travaux d’ampleur qui vont pouvoir être menés grâce à la Mission Patrimoine, portée par Stéphane Bern. La Villa Lander a effectivement été sélectionnée parmi d’autres projets départementaux dans le cadre du Loto du Patrimoine 2024 au mois de septembre. Ce qui va lui permettre de bénéficier d’une enveloppe pour sa restauration qui doit débuter en janvier prochain et se terminer fin 2026.
Une fois ces travaux achevés, la Villa Lander sera divisée en cinq appartements loués à des professions libérales. L’un d’eux deviendra le siège social de la SAS Edificare qui est propriétaire de la bâtisse. Mais le public pourra aussi en profiter puisqu’elle sera ouverte à la visite guidée le premier mercredi de chaque trimestre et lors des Journées européennes du patrimoine. L’occasion de découvrir son histoire.
Déjà, sachez que la villa a été imaginée et réalisée par l’industriel Alphonse Lander qui lui a donc donné son nom. Construite en 1907, elle représente un rare témoignage des maisons de villégiature des bords de Seine de la fin du XIXe siècle. En effet, bon nombre de ces constructions, qui ont pu accueillir des artistes, poètes et écrivains de renom, n’existent plus aujourd’hui. Et la Villa Lander a aussi bien failli disparaître.
Comme dit plus haut, elle a effectivement été victime d’un incendie en février 2004 et était depuis désaffectée. Jusqu’alors, la bâtisse, qui appartenait à l’hôpital Joffre depuis 1955, comportait quatre logements de fonction. C’est un de ses anciens propriétaires, Raoul Rubini, lui aussi industriel, qui l’avait ainsi divisée en 1943. La Villa Lander va donc pouvoir de nouveau accueillir du monde d’ici quelques mois.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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