Sur l’A10 en Essonne, un système de recharge dynamique par induction a été testé en situation réelle ce mercredi 22 octobre. Les détails.
C’est une première mondiale. Un système de recharge dynamique par induction a été testé en situation réelle sur l’autoroute A10 à Angervilliers en Essonne ce mercredi 22 octobre. « Celui-ci permet aux poids lourds électriques, ainsi qu’à tous types de véhicules électriques équipés de récepteurs, de se recharger directement en roulant », écrit, dans un communiqué de presse, Vinci Autoroutes qui porte cette « prouesse technologique inédite » dans le cadre du projet “Charge as you drive” (Chargez en roulant, en français).
Pour le permettre, des bobines à induction, 900 précisément, ont été installées sur 1,5 kilomètre de chaussée sur l’A10. « Alimentées par le réseau électrique, elles génèrent un champ électromagnétique capable de transmettre de l’énergie aux véhicules équipés de récepteurs », précise Vinci Autoroutes qui a ainsi lancé la phase de roulage sur autoroute de véhicules prototypes « afin de tester et d’évaluer la capacité de recharge de cette section d’autoroute électrique ». Et ce, après avoir réalisé des tests en laboratoire et des essais grandeur nature sur site fermé.
Ce mercredi, c’est un poids lourd électrique qui a ainsi pu se recharger par induction tout en roulant sur l’A10. Le système sera ensuite testé avec un véhicule utilitaire, une voiture et un bus. D’ores et déjà, « les essais de roulage en conditions réelles de circulation sont très encourageants ». « Les puissances transférées atteignent jusqu’à 300 kW en instantané et 200 kW en moyenne. Cela permet à un poids lourd de gagner un kilomètre d’autonomie par kilomètre parcouru, et jusqu’à trois kilomètres pour un véhicule léger », indique Vinci Autoroutes.
« Déployée à grande échelle, cette solution permettrait de réduire considérablement la taille des batteries des véhicules, améliorant ainsi le bilan de la mobilité électrique lourde, tant du point de vue opérationnel (véhicules moins chers et plus légers, dont la consommation et la charge utile sont améliorées, suppression des temps d’immobilisation pour la recharge…) que sur le plan environnemental (réduction du besoin en matières premières et de l’empreinte carbone liée à la fabrication des batteries) », estime Vinci Autoroutes dans son communiqué.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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