PASSIONNE. Jean Luminet, président de l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie) Midi-Pyrénées, a pris, depuis le 15 décembre dernier, la présidence de l’UIMM nationale, suite au désistement de Frédéric Saint-Geours, qui a été nommé président au conseil de surveillance de la SNCF.
C’est au 5e étage du Belvédère, surplombant le boulevard des Récollets, dans son bureau des locaux de l’UIMM Midi-Pyrénées, que Jean Luminet a accepté de nous recevoir. Son bureau est clair et épuré. Des photos d’avions, d’ateliers d’usinages, des vues du ciel de Toulouse agrémentent son bureau. On devine déjà la passion de ce dernier. Fin 2014, il accède au poste de président de l’UIMM nationale, en attentant les prochaines élections fixées au 19 mars prochain, date à laquelle : « je cèderai ma place à un candidat conformément aux statuts ». Si la présidence de l’UIMM nationale paraît furtive, l’aventure n’est pas finie pour autant pour ce dévoué du monde de l’entreprise, qui restera au Bureau de l’UIMM jusqu’en 2016. Sa philosophie : « Si on prend du plaisir dans son boulot, on s’épanouit ».
Parisien de naissance, il est ingénieur de formation, diplômé de l’ECAM (Ecole catholique des Arts et Métiers NDLR) de Lyon, qui a migré dans le sud-ouest de la France. Lieu où il a fait la presque totalité de sa carrière dans le secteur de l’aéronautique. Il commence par travailler à Sud Aviation (anciennement Airbus) et à l’Aérospatial : « c’est l’entreprise où à l’époque nous faisions les dernières caravelles et concordes » dit-il fièrement. Pour autant, « c’est le hasard », qui l’a mené là où il en est actuellement. Cet homme, âgé maintenant de 72 ans, est « d’une nature optimiste ». Et même après avoir travaillé pendant vingt-sept ans, au sein d’Airbus, l’envie et la curiosité l’ont poussé, contre toute attente, à se laisser charmer par les Américains : « En 1992, j’ai quitté Airbus, pour rejoindre l’équipement américain Goodrich ». Entreprise dans laquelle il a travaillé pendant seize ans, « dont les dix dernières années en tant que PDG de Goodrich Europe ».
Le plaisir avant tout
Il fait une halte au CFA de Beauzelle, établissement où il occupe le poste de directeur en 2004. Sensible à l’avenir des jeunes, il s’investit encore aujourd’hui via des conférences et des rencontres avec des apprentis : « Je m’applique toujours pour l’apprentissage » appuie-t-il. Et ce, grâce à son poste de président de l’UIMM Midi-Pyrénées qu’il occupe depuis 2005. « C’est toujours quelque chose qui m’a passionné. Car je considère que l’apprentissage c’est la voie royale pour obtenir un emploi », c’est pourquoi lors de ses années en tant que PDG, il avouait à ses employés « le diplôme c’est bien ! Mais ce qui m’intéresse ce sont les compétences techniques et humaines ». Il est donc fier d’exposer, à travers l’UIMM, que « parmi les 1200 apprentis que nous formons par an dans la région, 90% d’entre eux obtiennent un emploi à la sortie ». Encore aujourd’hui, la valeur essentielle pour ce dernier, c’est d’être un exemple : « La meilleure éducation, c’est l’exemple. Si vous n’êtes pas un exemple pour les autres, ils ne vous suivront pas ».
Par Gilles Vidotto
La rédaction
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