Pragmatique. Jean-François Maffre a passé 16 ans en charge du développement du Centre de Perfectionnement aux Affaires (CPA) de Toulouse Business School. Il prend récemment la direction de la formation et souhaite en faire une référence francophone dans l’entraînement à la Direction Générale.
Par Simon Pialat
Joint par téléphone, le calme apparent et la disponibilité de Jean-François Maffre semblent être deux facteurs caractéristiques de sa personnalité. Au-delà des apparences, le nouveau directeur du CPA de Toulouse Business School cache une réelle envie d’agir et de développer. Le statut d’entrepreneur lui correspond probablement le mieux. Titulaire d’un BTS, il a exercé une activité libérale et créé l’entreprise ‘Clip organisation’. Le manageur a également fait usage de ses compétences directionnelles dans le milieu sportif, comme dans le ski nautique et le tennis. «Ce sont des disciplines que j’ai pratiquées. Il y en a d’autres. Quand on parle de sport, on sait jusqu’où notre organisme peut aller, et à quel moment s’arrêter. On arrive à se fixer des objectifs et c’est valable aussi dans le monde du travail.»
Désormais, il se consacre «à 100%» à sa nouvelle vocation de directeur d’une formation qu’il estime «synchronisée à l’évolution de l’environnement». Celle-ci est notamment dédiée aux cadres, chefs d’entreprise, membres de collectivités ou de conseils d’administration désireux d’approfondir leurs connaissances et de les confronter au monde réel. «Avoir des idées, c’est bien, mais cela ne sert à rien si on ne les confronte pas à la réalité. Même les programmes actualisés ne sont que des concepts. Ce n’est pas le fait de l’avoir compris qui importe le plus, mais regarder la façon dont on va s’en servir.»
« Avoir la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre »
Des tournures, Jean-François Maffre n’en manque pas pour élucider sa vision de l’entreprise de demain. «Elle doit être ouverte, faire preuve d’intelligence collective et être à l’écoute de son environnement. Seul, nous ne sommes rien. A plusieurs, on est plus forts.» Quant au futur dirigeant, deux qualités s’imposent : le courage et l’ambition. Peut-être est-ce le même état d’esprit qui le pousse à croire en sa vision : faire du CPA une référence francophone dans l’entraînement à la Direction Générale. « Je suis synthétique, pragmatique et enthousiaste. Aller à l’essentiel en étant enthousiaste et concret, c’est cela qui me caractérise.» L’homme se dit aussi animé par des valeurs de liberté, de dignité et de singularité. L’une de ses plus grandes ambitions au travers du CPA a consisté à proposer l’évolution professionnelle la plus juste. Par conséquent, il aime servir l’intérêt général : entreprises, filières économiques et atouts régionaux.
Ambitieux, donc, mais aussi réaliste. «La vision du sage, c’est d’avoir la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre.» Ces qualités sont d’autant plus nécessaires, au vu du monde turbulent et de l’environnement économique volatile. «Il y a ceux qui subissent et ceux qui anticipent et agissent. On entend beaucoup dire que c’était mieux avant, mais il faut être tourné vers l’avenir avec de la souplesse pour réagir. Saisir les opportunités et se dire que, malgré tout, on saura garder le cap, c’est cela l’esprit entrepreneurial. Il faut penser qu’après la tempête, le soleil revient. Ceci est valable autant personnellement que professionnellement.»
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