REBOND. Ancien directeur du centre de congrès Diagora puis de So Toulouse, Jean-François Renac s’est aujourd’hui lancé à son compte. Avec sa société Miharu, il assure l’exploitation de lieux d’événementiel.
Par Thomas Gourdin
Son départ de So Toulouse est digéré. «C’est la politique. Lors d’une alternance, les responsables de structures sont souvent remplacés», souligne Jean-François Renac. Un an plus tard, c’est dans un costume de chef d’entreprise que l’on retrouve l’ex-directeur général de l’agence de promotion de la Ville rose. Aux côtés de son épouse Nathalie, il est à la tête de Miharu, une société spécialisée dans l’exploitation de lieux d’événementiel qui compte déjà deux références : le domaine de Preissac à Saint-Jean et l’ancien restaurant Le Manoir du Prince à Portet-sur-Garonne qui ouvrira au printemps dans sa nouvelle configuration. «Nous espérons gérer trois lieux pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros par grande ville», confie Jean-François Renac, qui se projette déjà hors des frontières régionales.
L’ancien «monsieur Tourisme d’affaires» toulousain, élu municipal de son village de Beaumont-sur-Lèze, garde cependant un œil attentif sur son secteur d’activité. «On a l’impression que l’aventure So Toulouse a été plaquée sans ballon», regrette-t-il. Un constat dressé au travers de différents prismes. Celui d’actuel acteur privé du tourisme d’affaires, nouvel actionnaire de cette société d’économie mixte aux côtés de 150 autres professionnels et des pouvoirs publics. Et celui d’ex-patron mais aussi initiateur de cette agence. Il se souvient : «En 2009, lorsque Pierre Cohen est venu me chercher, j’ai proposé de tout remettre à plat car la stratégie de la ville n’était pas assez ambitieuse. C’est ainsi qu’est née la marque So Toulouse. En associant les professionnels, nous sommes devenus une véritable agence de commercialisation.»
«Le fait de n’avoir « tué» personne m’ouvre ces possibilités aujourd’hui.»
C’est un peu par hasard que Jean-François Renac s’est retrouvé plongé dans le monde du tourisme. Économètre de formation, il a débuté dans le conseil en développement au sein des sociétés Khi2 et CRP Consulting. En 1997, il est débauché par l’un de ses clients, l’agence départementale Ariège Expansion. Une expérience de deux ans avant de rejoindre la communauté d’agglomération du Sicoval. D’abord en charge du développement économique, puis plus spécifiquement à la tête de Diagora, le poste qui lui ouvrira ensuite les portes de So Toulouse. Car c’est sous sa houlette que le centre de congrès du sud-est toulousain a changé de dimension, passant de 100 à 400 manifestations par an, grâce à une ouverture aux petits séminaires d’entreprises, mais surtout à l’extension du site avec l’espace Agora.
Ce passage à Diagora reste surtout «une superbe aventure humaine», pour Jean-François Renac qui accorde une place capitale au relationnel. Ce sont d’ailleurs les réseaux noués tout au long de son parcours qui lui ont permis de décrocher des contrats pour lancer sa société. Et désormais de prospecter pour gérer de nouveaux lieux. L’intéressé d’appuyer : «Le fait de n’avoir « tué» personne pendant vingt ans m’ouvre ces possibilités aujourd’hui.»
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires