PROMOTION. Après trois ans d’existence, l’agence au service du développement économique de Toulouse Métropole ‘’Invest in Toulouse’’ présente un bilan favorable. Son président Jean-Claude Dardelet revient sur ses missions, ses enjeux et ses perspectives.
Jean-Claude Dardelet, quelles sont les missions de l’agence ?
Invest in Toulouse (association dépendant de la CCI Toulouse et de Toulouse Métropole) a été créé en 2012 dans le but de compléter le partenariat international des filières économiques toulousaines. Nous tentons de séduire ainsi tout investisseur susceptible de s’installer dans l’agglomération, en cohérence avec la vision de la métropole, par du marketing territorial. Nous recherchons aussi bien des usines de production, des laboratoires de recherche que des start-ups ou des PME qui représentent l’avenir, par l’intermédiaire de salons ou de rendez-vous directs avec les donneurs d’ordre, durant lesquels nous vendons le territoire.
De même, nous pouvons intervenir auprès d’une entreprise recherchant un site pour s’implanter et l’accompagner. Nous l’aidons également dans ses démarches administratives et, via des rencontres d’affaires, nous leur présentons un réseau économique. En somme, nous sommes le commercial de la métropole toulousaine.
Quels sont vos arguments, et par conséquent, quels sont les atouts de l’agglomération ?
Nous expliquons aux investisseurs qu’ils trouveront leurs clients sur notre territoire, que nous avons un marché à leur proposer. Nous avons de gros donneurs d’ordre et une puissance d’achat importante, qu’elle soit publique ou privée. De même, ils trouveront des partenaires en termes de centres de recherche (Las, Cnes, CNRS, Onera…) de classe internationale ce qui leur permettra de créer une synergie entre les idées et donc de se renforcer. Ils pourront également trouver leur personnel puisqu’en France, nous avons les salariés les plus qualifiés, de tous âges. Enfin, Toulouse est probablement la ville la plus internationale du pays.
Quels sont les pays avec lesquels Invest in Toulouse travaille le plus ?
D’abord la France, car nous essayons d’intéresser des investisseurs nationaux au territoire toulousain. Ensuite, l’Europe, car la libre circulation des biens, des personnes, des services et des fonds facilite la tâche. L’Allemagne, l’Italie et l’Espagne sont nos partenaires privilégiés, et nous avons des opportunités sur la Pologne ou le Royaume-Uni. Puis, les pays qui développent de la haute technologie s’associent assez naturellement à Toulouse, tels le Japon, la Chine, le Vietnam, l’Indonésie et bien sûr les États-Unis et le Canada. Pour finir, nous avons un lien historique avec certaines nations sur lequel nous pouvons capitaliser. Je pense aux pays de l’aéropostale comme le Chili, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine et le Brésil.
« 230 emplois ont été créés en 2015 »
Quels sont les secteurs d’activité sur lesquels votre démarche se focalise ?
L’aéronautique et l’espace en premier lieu, puis les nouvelles technologies de l’information et communication (TIC), la santé, l’agronomie et les transports (Siemens s’est implanté récemment à Toulouse). Nous visons généralement de gros donneurs d’ordre qui emmènent dans leur sillage de nombreuses sociétés de services et conseils.
Après trois années de fonctionnement, quel bilan pouvez-vous dresser d’Invest in Toulouse ?
En 2013, nous avons essentiellement pris contact avec des villes jumelées avec Toulouse. Notre réelle dynamique a été mise en place en 2014 où nous avons mené 11 missions, pour se développer en 2015 où nous en avons mené 23. 25 à 30 missions par an restent notre objectif. De même, nous avions pris 150 contacts en 2014, pour 800 en 2015 qui nous ont permis de ‘’planter des graines’’, ce sont des investissements qui porteront leurs fruits à long terme. Et pour ce qui concerne les rendez-vous qualifiés, durant lesquels nous négocions réellement un projet, nous sommes passés de 120 à 130. Ainsi, nous avons abouti à l’implantation de 5 projets en 2014 et 10 en 2015, qui ont conduit à des créations d’emplois.
En termes d’emplois justement, quelles sont les retombées ?
Nous demandons des engagements sur trois ans aux entreprises que nous soutenons. En 2014, 55 emplois ont été créés à l’échéance des trois années et 230 en 2015. Généralement, une ou deux personnes sont déjà salariées et arrivent avec la structure, les autres postes sont créés et le recrutement a lieu sur place, de nombreuses entreprises s’installant à Toulouse pour l’expertise du personnel local.
Invest in Toulouse va pourtant disparaître au profit de l’Agence d’attractivité…
Nous avons décidé de fusionner Invest in Toulouse, la SEM Convention bureau et l’Office de tourisme métropolitain pour tirer des synergies de ces pôles d’attractivité que sont le tourisme, la convention d’affaires et l’investissement. Ainsi notre puissance de feu sera plus forte puisque chaque entité fera bénéficier la nouvelle agence de ses contacts antérieurs. Le regroupement aura lieu dans quelques semaines et nous mettrons en place de nouveaux objectifs. De gros projets d’aménagement vont voir le jour à Toulouse comme Montaudran, l’Oncopole, Teso (Toulouse EuroSudOuest) et cela nous aidera pour promouvoir de nouvelles implantations et atteindre un objectif de 24 missions.
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