La Jeune chambre économique de Toulouse organisait mardi un « tapas and job » afin de réunir les actifs fraîchement arrivé sur Toulouse et les entreprises. Adrien Moreau, l’organisateur, revient sur le projet et l’action de la JCE.
Adrien Moreau, quelle est la mission de la Jeune chambre économique de Toulouse ?
Il s’agit de jeunes, âgés de 18 à 40 ans, qui souhaitent changer la vie de la cité tout en se formant, par l’action. Les dix-sept adhérents toulousains sont bénévoles et occupent des emplois divers et variés puisque nous venons tous de milieux sociaux professionnels très différents, même si la majorité est constitutée d’entrepreneurs et de cadres. Des étudiants et des salariés sont également membres de la JCE car nous ne voulons pas tomber dans le sectarisme. C’est en mutualisant les idées issues de tous horizons que l’on avance, que nous parvenons à faire émerger des projets novateurs pour le territoire.
Vous parlez de « formation dans l’action », quelles sont-elles justement ?
Nous sommes par exemple à l’origine du tri du verre en France et du numéro d’appel d’urgence unique, à savoir le 18, mais aussi de la journée universelle des droits de l’enfant. Notre objectif n’est pas de rendre nos actions pérennes dans le temps, nous nous assimilons plutôt à un laboratoire. Nous travaillons sous forme de projets : nous rédigeons un cahier des charges pour le remettre ensuite aux instances représentatives, aux collectivités locales, qui se chargeront de le reproduire et de le rendre viable.
« Créer un réseau professionnel »
Quels sont les axes de travaux privilégiés de la JCE ?
Ils peuvent être sociaux, économiques, concerner le développement durable, l’aménagement du territoire ou encore l’humanitaire, même si la Chambre se nomme éffectivement Jeune Chambre « économique » ! Tout dépend en réalité des équipes locales et de leurs motivations.
Peut-on assimiler la JCE à un club d’entreprises ?
Non car nous sommes organisés en association (loi 1901) reconnue d’utilité publique. Nous sommes même assimilés à une ONG car la base américaine, la Junior Chamber International, centenaire maintenant, est une Organisation non gouvernementale reconnue par l’ONU. Toutefois, par la force des choses, l’adhésion à la JCE permet de créer un réseau pour de jeunes actifs.
Comment intègre-t-on la JCE ?
Les personnes intéressées par notre démarche deviennent d’abord « observateurs ». Ce statut permet au nouveau venu d’appréhender notre manière de fonctionner et de savoir si elle lui convient. Il suit un parcours déterminé, juge si nos valeurs lui sont communes avant de devenir « membre ». Il ne peut ensuite rester parmi nous que jusqu’à 40 ans car nous estimons qu’il aura suffisament appris et devra laisser sa place à d’autres jeunes actifs.
« Un marché caché important à Toulouse »
Vous avez organisé une soirée « tapas and job », quel en est le concept ?
Durant deux heures, à La Cantine, vingt candidats néo-toulousains ayant des difficultés à identifier les acteurs économiques locaux et les tendances de l’emploi dans la ville rose, ont rencontré des représentants d’entreprises. Le marché caché étant très important à Toulouse, le but était donc de faciliter l’arrivée de ces jeunes dans notre cité, professionnellement parlant. Ainsi, répartis sur cinq tables rondes, les représentants des sociétés ont accueilli les candidats organisés en groupe à raison d’un toutes les dix minutes. Chacun a alors eu droit à une minute pour se présenter avant d’être interrogé par les entreprises qui ont testé leur répartie et leur personnalité. En aucun cas, il ne s’agissait d’un « job dating » car les néo-arrivants sont venus trouver des conseils en recrutement et une mise en réseau, non un emploi. Une fois les tables rondes terminées, nous nous sommes rendus au buffet-tapas, un moment que l’on a voulu convivial pour échanger des recommandations entre professionnels.
Quel était le profil des candidats ?
Toutes les catégories socio-professionnelles étaient représentées et de nombreux étrangers ont choisi de réaliser l’expérience. Nous avons également remarqué que la plupart des postulants était des femmes, ce qui s’explique par le fait, qu’encore aujourd’hui, c’est souvent l’homme qui est muté et la femme qui suit… L’objectif étant donc de leur permettre de se reconstituer un réseau professionnel plus facilement.
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