AUDACE – Fondateur et actuel dirigeant de Print O’clock, Antoine Roux est un iconoclaste du management d’entreprise. Il a su extraire de son parcours personnel une capacité d’abnégation alimentée par un « désir de réussite ».
À la tête de la société tout en ligne d’impression Print O’clock, Antoine Roux est un homme discret sur sa vie. Né à Rueil-Malmaison (92), il est âgé de 39 ans « pour encore un mois », insiste-t-il avec un rire non dissimulé. Issu d’une « classe moyenne, plutôt basse », l’enfance d’Antoine Roux est rude. Ses parents sont divorcés « depuis sa naissance ». Son père est cadre administratif dans une semoulerie et sa mère est secrétaire médicale. Il grandit auprès de sa mère, dans une cité bordelaise, pendant neuf ans avant de subir de nombreux changements d’établissements scolaires. Tous les ans, entre le CM1 et la troisième, il doit se réadapter à un nouvel environnement. Pourtant, il estime s’être plutôt bien intégré à chaque fois et sort « renforcé intellectuellement », animé « par un désir de réussite ». Une sorte de revanche sur la vie.
Après avoir obtenu un bac C, l’ancêtre de l’actuel bac série S, Antoine Roux s’engage dans une prépa HEC puis intègre la Toulouse business school (TBS). Passionné par la musique, il joue de la guitare, aime le rock, la musique électronique et plus inattendu, il affectionne le hip-hop. Il manage un groupe composé de copains, le MonkoMarok aux influences de jazz world. En sortant de TBS, le jeune diplômé a « besoin de finance » et « atterrit » dans le secteur de la SS2I (société de génie informatique). En 1999, « avec l’engouement du web », il fait ses armes dans des entreprises comme SQLI pendant trois années ou encore à British telecom. « C’était des projets intéressants et structurants, mais finalement assez éloignés de ma passion », se souvient Antoine Roux. Il ne perd jamais de vue le groupe de musique et le manage avec succès. Plusieurs dates à l’international sont prévues et MonkoMarok parvient à se professionnaliser.
« Une vision différente de la gestion à papa dans une multinationale. »
En 2002, il « lâche le confort financier d’homme en costard-cravate pour une vie de bohème » et « passe plein de projets en revue ». Il se décide finalement pour « une idée d’imprimeur low-cost » qu’il nomme Khilim. « Le lien avec la musique, c’est que ce secteur est très consommateur de supports imprimés. J’ai un réseau et je connais les attentes du marché », étaye Antoine Roux. Sur le management de son entreprise, le dirigeant « iconoclaste » a une vision bien différente de la « gestion à papa dans une multinationale ». Rapidement, son entreprise devient leader sur ce marché de niche. Ses clients : La Fnac, le producteur Thierry Suc et le Printemps de Bourges entre autres.
En 2006, les sociétés tout en ligne d’imprimerie débarquent sur le marché et « fracassent les prix », se souvient encore Antoine Roux. Deux années plus tard, il fonde Print O’clock et est « rapidement noyé sous les commandes ». En 2015, la société made in France a réalisé un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’euros.
Dans les cartons d’Antoine Roux, des projets encore confidentiels, mais en lien avec la création d’une nouvelle marque.
Kevin Figuier
La rédaction
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