Edition du 11 juillet 2019
C’EST L’HISTOIRE D’UN VACANCIER… sédentaire
“Je n’aime pas la plage ! Il y a trop de monde. Je n’aime pas le sable ! Ça colle aux doigts. Je n’aime pas la montagne ! Je m’y ennuie. Ce qui est contradictoire, parce que j’aime les vacances. Ou plutôt ne pas devoir me lever tôt pour aller travailler. Alors l’été, quand vient le temps des congés, j’appréhende.
À l’inverse, ma femme et ma fille adorent cette période. Partir à Leucate, lézarder sur la plage durant des heures, manger des glaces et enchaîner les promenades dans l’arrière-pays… Personnellement, cela ne m’intéresse pas. Lorsque j’en discute avec ma famille et mes amis, j’ai l’impression d’être un extraterrestre.
J’aspire juste à un peu de tranquillité, de calme, ce que je ne trouve pas quand je pars, contraint et forcé, en vacances. Je suis d’une nature casanière, je le reconnais, et je me sens bien chez moi. Mes congés idéaux se résument à ne rien faire sur mon canapé, excepté la sieste, à organiser des barbecues agrémentés d’une partie de pétanque. Et pour ça, je n’ai pas besoin de bouger.
Pourquoi aller chercher ailleurs ce dont on dispose à la maison, là où l’on a ses repères. La raison de ma réticence envers les vacances s’explique peut-être par une envie de rester dans ma zone de confort, sans trop d’imprévus. Là où je maîtrise les événements. J’ai ainsi le sentiment de mieux en profiter et de vraiment me reposer, car c’est à cela que servent les vacances. Après tout, qu’on ne le veuille ou qu’on ne le puisse pas, on n’est pas obligé de partir, si ?”
Gabriel, 42 ans