Une centaine de danseurs du monde entier se défiera dans des joutes chorégraphiques endiablées à la Halle aux Grains, ce samedi 28 septembre. La 18e édition du Trophée Masters, l’une des plus importantes “battle” de breakdance français, célébrera les 35 ans du hip-hop à Toulouse, pendant trois jours.
Le Trophée Masters, l’incontournable battle de breakdance toulousain © DiÀ l’aube des années 1980, les quartiers populaires toulousains découvrent le smurf, le rap et le graffiti. Venu tout droit des États-Unis, principalement du Bronx à New York, le hip-hop s’impose comme le phénomène culturel urbain le plus marquant de cette fin de XXe siècle. À l’occasion du 18e Trophée Masters, l’incontournable “battle” toulousaine qui réunit les meilleurs B-boys (danseurs de breakdance) du monde, le Centre d’art chorégraphique pour le développement des danses urbaines (Cacdu) et le Tactikollectif organisent trois jours de festival pour célébrer “Les 35 ans du hip-hop à Toulouse”. « Toulouse est une ville pionnière qui s’est emparée de cette culture dès le début des années 1980. Le Trophée Masters est l’une des plus anciennes et des plus grosses “battle” en France. C’est un événement reconnu bien au-delà de nos frontières », rappelle Abdul Djouri, danseur, chorégraphe et fondateur du Cacdu.
Cette compétition qui a vu le jour en 2001 réunira, sur le plateau de la Halle aux Grains, des crews (des équipes de cinq danseurs) du monde entier. Pendant plus de deux heures, une centaine de danseurs allemands, algériens, taïwanais ou biélorusses se défiera devant un jury de spécialistes. Ils enchaîneront des performances souvent très physiques et acrobatiques, également empreintes d’humour et de sensibilité. Les plus jeunes auront également droit à leur moment de gloire avec un trophée pour les kids, réservé aux B-boys de moins de 12 ans. L’occasion de découvrir Shadi, un jeune Toulousain particulièrement prometteur. « Technique, performance, chorégraphie, style… Le breakdance est un mélange de beaucoup de choses. C’est autant un moyen d’expression qu’un sport, qui figurera d’ailleurs au programme des prochains Jeux olympiques à Tokyo, en 2020. Participer à une “battle”, c’est comme faire un match de boxe, avec la dimension expressive en plus », témoigne Abdul Djouri, dont la compagnie Olympic Starz fait référence dans le paysage du breakdance toulousain.
« Nous nous sommes appuyés sur le Trophée Masters pour faire un focus sur cette culture hip-hop. L’idée était de se pencher sur les racines du mouvement, comprendre sa raison d’être et ses enjeux en organisant des projections et des assises du hip-hop », précise Tayeb Cherfi, responsable des événements culturels de l’association Takticollectif. Les amateurs toulousains pourront ainsi découvrir, entre deux démonstrations, les films ‘’Hiphop4life” de Nocci Nicolas ou ”L’âcre parfum des immortelles” et ”Faire kiffer les anges” de Jean-Pierre Thorn. Les réalisateurs seront présents lors des projections pour échanger avec les spectateurs. D’éminents spécialistes tels que le journaliste spécialiste du rap Olivier Cachin, et le sociologue Hugues Bazin seront également présents. Une bonne occasion pour entrer dans le cercle bouillant des mordus de ”popping”, ”locking”, ”good foot” et autres pas de ”pop corn”.
Infos pratiques
Jeudi 26 septembre – Cinémathèque
Vendredi 27 septembre – American cosmograph
Samedi 28 septembre – Halle aux grains
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