RELOOKING. Exit le petit Centre de l’affiche, bienvenue au Matou ! Après deux ans de travaux, le seul lieu de France consacré à l’art graphique publicitaire, agrandi et entièrement rénové, rouvre ses portes. Un joli coup de projecteur pour sa riche collection.
C’est ce qu’on appelle un changement de dimension. À partir du 21 avril et après deux ans de travaux, le petit Centre de l’Affiche, principalement connu jusqu’à présent par les écoliers et riverains du quartier Saint-Cyprien, devient un musée à part entière répondant au doux nom de Matou (Musée de l’affiche de Toulouse). « Nous avons profité du budget alloué au réaménagement de l’espace Saint-Cyprien pour faire entrer l’endroit dans le XXIe siècle, mettre en valeur ses riches collections et lui permettre de mieux accueillir le public », raconte Pierre Esplugas, adjoint au maire chargé des musées.
Les habitués risquent en effet de ne pas reconnaître ce lieu installé à l’emplacement d’une ancienne chapelle. La restructuration a eu beau conserver le bâtiment existant, l’espace a été totalement reconfiguré et s’est même étendu sur l’aile adjacente, auparavant dédiée au centre petite enfance. « Le souhait était de faire un véritable musée avec une salle d’exposition bien plus grande ainsi que l’aménagement d’une boutique. Le design et la scénographie ont également été entièrement repensés de manière plus moderne. En tout, le lieu a gagné environ 120 m² supplémentaires mais aussi une visibilité grâce à l’entrée qui se situe désormais directement sur les allées Charles de Fitte », détaille l’élu.
Un nouvel écrin enfin à la hauteur de la spécificité du Matou puisqu’il est le seul musée en France consacrée à l’art graphique publicitaire. C’est en 1978 que cette histoire a commencé avec la création de l’association de collectionneurs par François-Régis Gastou avant que le Centre de l’Affiche, de la Carte postale et de l’Art graphique ne voit officiellement le jour en 1983. Aux côtés des 20 000 affiches, dont quelques raretés comme les 14 tirages originaux de Toulouse-Lautrec, le musée possède aussi un fonds de vignettes chromos, d’étiquettes de vins, de fromages, de plaques émaillées, d’emballages de savon ou encore de lames de rasoir. Plus de 200 000 documents retraçant non seulement l’histoire du graphisme populaire mais également la naissance de la société de consommation. Pour sa réouverture, le Matou a ainsi choisi d’exposer les affiches réalisées par Roger Broders pour la compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerrané (PLM). Un beau voyage dans le temps.
MATOU, 58 allées Charles de Fitte. Tarifs : 2/4 €
Exposition “Roger Broders, Le Voyage”, du 21 avril au 27 août. Du mardi au dimanche de 10h à 18h sauf le lundi.
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