LITTÉRATURE. C’est parti pour une nouvelle édition du Festival international des littératures policières. Avec toujours la même recette concoctée par l’association Toulouse Polars du Sud : des rencontres avec des auteurs du monde entier et des activités ludiques pour toute la famille.
Selon nos informations, le taux de criminalité à Toulouse devrait connaître un pic impressionnant en ce week-end du 7 au 9 octobre. Mais à priori, il n’y aura que des victimes consentantes à déplorer. Pour le plus grand bonheur des amateurs de frisson, une soixantaine d’auteurs débarquent en effet en ville à l’occasion du Festival international des littératures policières organisé par l’association Toulouse Polars du Sud. C’est la 8e édition de cet événement qui semble étendre sa toile d’année en année. Car si tout est parti de la librairie Renaissance au Mirail, qui sera encore l’épicentre des festivités, aujourd’hui c’est l’ensemble de la métropole et même au-delà qui est contaminée par cette vague noire. Parmi les lieux du crime, on trouve notamment des écoles, des cinémas, des bibliothèques mais aussi des gares ou des entreprises et bien sûr des librairies indépendantes. « Pour la première fois, nous serons aussi présents au théâtre du Grand-Rond pour des apéros-lectures ainsi qu’au Musée Paul Dupuy où un auteur invité parlera d’une des pièces qui s’y joue », ajoute Jean-Paul Vormus, président de l’association Toulouse Polars du Sud. Quand on lui demande comment est née l’idée de ce festival, ce dernier s’étonne plutôt du vide qui régnait avant : « Quand on voit le nombre d’événements liés au polar ailleurs en France et dans le monde, c’était étonnant que dans une grande ville comme Toulouse, il n’y ait rien. Nous étions un groupe de passionnés, lecteurs, auteurs, libraires, bibliothécaires à avoir voulu rectifier cela. » L’objectif est simple : inciter à la lecture tout en montrant toute la diversité des littératures policières tant en termes de genre que du point de vue géographique. D’où le nom de l’association Toulouse Polars du Sud, comme un pied de nez à la domination des grosses machines anglo-saxonnes, même si des auteurs américains ont déjà été invités. « Le polar est comme le football, c’est un genre populaire qu’on trouve partout dans le monde. À travers une intrigue, c’est un moyen de parler de l’état d’un pays de façon captivante et donc quelque part de l’état du monde », analyse Jean-Paul Vormus. Chaque année donc, les membres de l’association définissent des thèmes de table ronde et invitent les professionnels en fonction. En respectant un savant dosage entre têtes d’affiche et écrivains moins connus, auteurs jeunesse, BD, romans noirs, thrillers. Environ 12 000 personnes ont assisté à la précédente édition en plus des 2500 scolaires rencontrés. Un succès qui dépasse largement le cercle des “polardeux” et qui est dû notamment à la capacité du festival à se renouveler dans ses propositions ludiques. Outre les différentes formes de rencontres avec les auteurs, cette année le public pourra par exemple se mêler à une enquête grandeur nature dans les rues de Toulouse ou bien participer au décryptage d’une scène de crime avec la Police judiciaire. Comme de vrais experts.
Infos pratiques : Du 7 au 9 octobre, chapiteau à Basso Cambo, allée Marc Saint Saëns et différents endroits à Toulouse.
www.toulouse-polars-du-sud.com
+Rallye-enquête dans les rues de Toulouse
Après Pascal Dessaint, Benoît Séverac et Stéphane Furlan, cette année c’est Sire Cédric qui a écrit l’intrigue au cœur du rallye-enquête. Une inquiétante disparition mènera les participants dans un parcours ludique et ponctué d’épreuves de réflexion et d’orientation. Une manière originale de redécouvrir des lieux qui fondent le patrimoine technique et scientifique de Toulouse. Départ du Quai des Savoirs, le samedi 8 octobre à 13h.
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