Faire de la culture un vecteur de rencontre et de citoyenneté. Depuis 2014, l’association Rencont’Roms Nous multiplie les actions sur le terrain de la Flambère à Toulouse pour lutter contre l’exclusion et le racisme envers les Roms.
© rencont’roms nousUne ou deux fois par semaine, depuis 2014, les bénévoles de l’association Rencont’Roms Nous mettent en place des initiatives culturelles avec les familles qui vivent dans les caravanes du camp de la Flambère, dans le quartier Ancely, à Toulouse. Ateliers d’initiation, projets théâtre, organisation de concerts ou tenue de conférences, chaque proposition de l’association poursuit le même but : « Favoriser l’inclusion et amener la population rom à participer à la vie culturelle, sociale et locale pour leur permettre de se sentir citoyens à part entière », résume Nathanaël Vignaud, fondateur et coordinateur de la structure. « La culture est un droit reconnu. C’est aussi un excellent vecteur d’éducation et d’insertion », insiste-t-il.
Rencont’Rom Nous en fait donc un outil de partage. « L’une de nos premières missions est de diffuser la culture tzigane. Entre autres, en proposant des ateliers de danse ou de cuisine à destination du grand public, animés par les Tziganes eux-mêmes. Pour nous, il est fondamental de leur confier des rôles valorisants et de les rendre ambassadeurs de leur propre culture », explique Nathanaël Vignaud.
« La culture est un droit reconnu »
Pour favoriser toujours plus la rencontre et la mixité, l’association a même développé un projet de théâtre réunissant des jeunes du camp avec ceux d’Empalot, et de danse afro-brésilienne avec ceux de Bellefontaine. « C’est formidable. Au début, deux clans se sont formés. Ils ont eu du mal à se mélanger. Puis, au fur et à mesure des séances, leurs regards ont changé et ils ont fini par ne faire plus qu’un seul groupe », se félicite-t-il. L’an dernier, les comédiens en herbe ont pu monter et jouer, à deux reprises, une création originale intitulée ‘’Les Chouettes’’.
Partenaire de la campagne nationale #ÉcolePourTous, l’association est également engagée dans des questions de scolarisation et d’accompagnement professionnel. « Cinq jeunes issus du camp font leur service civique à nos côtés. Nous espérons même pouvoir embaucher l’un d’eux d’ici cet automne », lance le bénévole.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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