Du 31 mai au 19 octobre, la Compagnie A propose une série de concerts et pièces de théâtre en plein air, dans une cour de la place du Capitole de Toulouse. Une saison culturelle inédite baptisée “Les tréteaux du Capitole”.
©DRDans la magnifique cour de l’hôtel Ibis situé au 20 place du Capitole, une scène accueillera jusqu’au début de l’automne des concerts et des pièces de théâtre en plein air. Elle reposera sur les tréteaux de la Compagnie A, une troupe toulousaine qui a pour ambition de démocratiser son art.
« Nous l’amenons là où l’on ne l’attend pas », confirme son fondateur et directeur artistique, Pierrot Corpel. « Sur des marchés, devant des églises, dans des parcs… Nous montons et démontons notre structure à l’envi. C’est le moyen de toucher un très large public. » Religieux au Moyen-âge, le théâtre de tréteaux s’est affranchi du clergé au XVIIe siècle pour devenir un pur divertissement itinérant, qui a été popularisé par Molière.
Ce n’est donc pas un hasard si deux de ses œuvres, déjà présentées l’an dernier au même endroit, sont à nouveau programmées : À la mi-septembre, “Les facheux”, « sa pièce la moins connue et la plus jouée de son vivant » et, en clôture le 19 octobre sur le port Viguerie, “Les précieuses ridicules”, « dans la plus pure tradition de la Commedia Dell Arte ». Le directeur de la Compagnie A est passionné de ce genre de comédie italienne dans lequel les acteurs portent des masques et des costumes carnavalesques : « C’est du théâtre par et pour le peuple, un spectacle complet, comprenant de la danse, du chant, des acrobaties, des combats… »
« Dans la plus pure tradition de la Commedia Dell Arte »
Avec un maître en la matière, le metteur en scène Carlo Boso. Ce dernier a écrit en 2010 ”Les amants du Capitole”, une adaptation à la sauce toulousaine de l’œuvre de Shakespeare “Roméo et Juliette”. Prix du Printemps du rire en 2014, cette farce ouvre à partir du 31 mai la saison baptisée “Les tréteaux du Capitole” : « Jamais je n’aurais imaginé qu’elle serait jouée un jour ici. C’est un rêve qui se réalise », se réjouit Pierrot Corpel.
Place sera faite également à d’autres formations artistiques. Pour des textes « plus lourds », à l’image de “Vania”, inspiré du drame d’Anton Tchekhov, créé par la troupe By Collectif dans le jardin du musée Georges Labit. Ou des plus légers, tel “Le Fil à la patte” de Georges Feydeau, mis en scène par Pierre Matras pour le Grenier-Théâtre.
Contrairement à la majorité des artistes invités, la tête d’affiche ne sera pas Toulousaine : Alexis Michalik et sa troupe joueront les 11, 12 et 13 octobre à l’hôtel Palladia et, pour la première fois à Toulouse, “Le porteur d’histoire”, récompensé par deux Molières en 2014. « Un scénario et une mise en scène époustouflantes que nous voulions faire partager au public », prévient Pierre Corpel, pour qui la programmation d’une saison entière a été une première.
« J’ai tenu compte des choix de tous les membres de la Compagnie A. Ils sont éclectiques, à notre image. C’est tout ce que nous aimerions aller voir et écouter. Des spectacles populaires, dans le bon sens du terme, qui s’adressent à tout le monde », conclut le directeur artistique.
lacompagnie-a.com
Du 31 mai au 19 octobre
Au chapitre musical des “Tréteaux du Capitole”, on pourra entendre les voix, guitares et percussions du quatuor argentin El Cuarteto Tafi, qui viendra célébrer l’arrivée de l’été. La pop ukulélé des Toulousains de Jane For Tea, le 5 juillet. Ou le baryton Omar Hasan et l’accordéoniste Gregory Daltin dans leur duo “Café tango” le 5 septembre.
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