MYSTIQUE. Jean-Pierre Alaux publie «La Pomme d’Or de Rocamadour», une nouvelle aventure du conservateur Séraphin Cantarel et de son acolyte Théo Trélissac, parue chez 10/18.
Par Antoine Laviale
Journaliste radio chez RMC, et Europe 2, hier ; aujourd’hui, Jean-Pierre Alaux officie chez Radio Présence à Toulouse, où chaque matin il anime la matinale. Le week-end, il repart dans sa vallée du Lot, à Albas, où le romancier se substitue au journaliste. Elevé au-dessus du rocher sur lequel est construit le Château des Evêques de Cahors, Jean-Pierre Alaux consacre ce lieu à l’écriture : «C’est un bonheur d’écrire devant une mer de vigne.» Ecrivain pluriel, le journaliste est aussi l’auteur d’une trentaine d’ouvrages : de la biographie, aux romans, en passant par les livres sur le patrimoine national. Il signe ainsi «La Pomme d’Or de Rocamadour», paru aux éditions 10/18, dans la collection Grands Détectives, avec une intrigue où fiction et Histoire s’entremêlent. Le roman est le cinquième tome d’une série mettant en scène Séraphin Cantarel, conservateur des Monuments français, sa femme Hélène, jeune archéologue originale ainsi que son assistant Théodore Trélissac. Ici, chaque personnage est travaillé, ils ont leur histoire, leur famille, leurs qualités et leurs défauts, et font partie intégrante de la vie de l’auteur. Issus des rencontres quotidiennes du journaliste, ces protagonistes sont aussi le fruit de l’imagination de Jean-Pierre Alaux qui n’a «pas de scrupules à créer des personnages», même si, la ressemblance entre Séraphin et Jean-Pierre est particulièrement forte : tous deux épicuriens, philosophes, mais surtout l’écrivain aurait aimé «être conservateur». Pour Jean-Pierre, «le romancier doit croire en ses personnages», tout en avouant qu’ils «deviennent des amis… parfois ils dorment avec moi» et le réveillent, lui glissant une idée dans la tête.
“Promener le lecteur”
Après le Mont Saint-Michel, et Cordouan, Jean-Pierre Alaux vient «jouer sur ses terres», Rocamadour était sans doute incontournable pour Séraphin Cantarel, originaire de Cahors. En visite dans la cité mariale lotoise, le conservateur du patrimoine vient convaincre le diocèse de confier la responsabilité du musée d’Art sacré de Rocamadour à l’Etat français, sans doute un clin d’œil à l’actualité… Or, la pièce maîtresse du musée, une pomme d’or, vénérée par les femmes frappées d’infertilité, va subitement disparaître. Cantarel va laisser les enquêteurs professionnels agir, mais il ne peut résister aux énigmes… C’est donc un roman policier, à travers lequel l’auteur «promène le lecteur» en jouant notamment sur l’ambiguïté des personnages, car, comme dans le réel, «il n’y a pas les bons et les méchants», la psychologie humaine est bien plus complexe. Au-delà de la fiction, Jean-Pierre Alaux souhaite faire découvrir Rocamadour : ses tables, et son architecture. Le lecteur va ainsi accompagner le conservateur dans ses repas, dans de vrais restaurants, mais aussi dans sa chambre du Château de Rocamadour, qui est aussi celle des évêques, et dont la description correspond en tout point à la réalité. Mais, ce rocher est aussi un lieu hautement spirituel dans lequel «même les gens qui n’ont pas la Foi sont interpellés.» Ainsi, le lecteur va pénétrer les miracles de la Vierge Noire, la protectrice des marins du monde entier, remonter le Chemin de Croix, et s’imprégner de la liturgie du lieu Saint. Spirituel et historique se mélangent, dans l’exactitude des informations issues d’un travail de recherche de l’auteur, qui n’a pas hésité à se déplacer sur le rocher afin d’appréhender au mieux les mystères de Rocamadour.
Infos Pratiques :
Dédicace « La Pomme d’Or de Rocamadour » le 21 mai à la librairie Siloë-Jouanaud à Toulouse.
19 Rue de la Trinité, 31000 Toulouse
+ D’info :
Après une première série ‘‘Le Sang de la Vigne’’, les aventures de Séraphin Cantarel seront, elles aussi, adaptées en bande dessiné, et à la télévision avec Pierre Arditi. Cette nouvelle série sera projetée sur les écrans à l’horizon 2017. La bande dessiné ‘‘Saint-Michel, priez pour nous’’ sortira dans quelques semaines chez Delcourt.
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