Le 18 février prochain sortira sur les écrans « Bis » la dernière comédie de l’ex Nul Dominique Farrugia avec en tête d’affiche Kad Merad et Franck Dubosc. Ce dernier est venu nous présenter l’opus ce jeudi 28 janvier à l’hôtel de l’Opéra au Capitole.
Par Brice Christen
L’histoire est celle de deux quarantenaires épanouis mais pas vraiment heureux qui retombent en 1986 comme par miracle. Une comédie à la Camille Redouble ? Pas si sûr, comme nous le confie Franck Dubosc : « Camille Redouble n’était pas vraiment une comédie, ici on a essayé de faire en sorte que cela soit plus drôle et que les situations soient plus cocasses »
Le film oscille entre le style des Visiteurs pour son voyage dans le temps, voire un Retour vers le futur, même si en l’occurrence il est dans le passé. Les deux compères auront alors le choix entre reproduire le schéma classique de leurs vies, qu’ils connaissent par cœur, ou au contraire modifier le destin qui est le leur pour embellir leur avenir. Même si on a ici à faire à une comédie, Franck n’endosse pas le rôle du comique de service de l’assume pleinement : « Dans ce film c’est vrai que c’est Kad qui a entre guillemet le rôle du rigolo, ce qui me défaussait un peu de cette responsabilité. Ça fait d’ailleurs plusieurs fois que je joue des rôles disons moins sérieux, que ce soit avec Kev Adams dans Fiston ou plus récemment dans Barbecue ». On note dans ce film un gros travail au niveau des accessoires, forcément de l’époque. Le retour du bon vieux walkman avec les gros écouteurs en mousse, le téléphone à cadran qui n’a évidemment pas de fil ou les voitures et mobylettes alors à la mode. Pourquoi cette époque se demande t-on ? « Parce que pour Dominique Farrugia c’est un peu une époque charnière, il se passe beaucoup de choses que l’on retrouve dans le film : la séparation de Téléphone, la demi-finale de Coupe du Monde de la France » et bien d’autres.
“ On a même eu l’idée de faire jouer Pascal Obispo “
Une des scènes les plus cocasses, on ne trahira pas le scénario puisqu’elle est dans la bande-annonce, reste lorsque les deux amis veulent proposer des scénarios de films à succès de notre temps, mais en 1986 et expliquent alors à une secrétaire médusée que l’histoire d’un homme muté dans le nord de la France ou celle d’un tétraplégique avec un noir seront de grands succès. Même chose lorsque Kad interprète face à Eddie Barclay L’envie d’aimer, pour un ensemble qui mélange humour et un anachronisme génial. Le gag aurait d’ailleurs pu être poussé plus loin, comme nous le confie Franck Dubosc : « On a même eu l’idée de faire jouer Pascal Obispo (ndlr : l’auteur de la dite chanson) avec des cheveux en stagiaire dans les années 80 lorsque Kad est en train de chanter. Mais ça faisait peut-être un peu trop »
On notera, en plus des deux têtes d’affiches, les performances pleines de justesse d’Alexandra Lamy, ayant peu de scène mais apportant tout son énergie et de Julien Boisselier qui y interprète le père psychorigide de Kad. Mais surtout celle émouvante de Gérard Darmon qui interprète le père de Franck Dubosc : « Avec Gérard les scènes que l’on avait étaient vraiment uniquement entre nous : entre père et fils. Et on n’était même pas dans la comédie, c’était émouvant, et Gérard est extrêmement doué pour ça, pour les mimiques du visage, pour l’émotion. Il a une rythmique dans la tête qui lui permet d’être juste dans son jeu à chaque fois ».
“Bis”, de Dominique Farrugia, avec Kad Merad et Franck Dubosc. Sortie le 18 février 2015.
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