Éclectique. Du 24 mars au 9 avril, la ville rose oscillera entre musique, cinéma, théâtre, performances… Le festival indépendant et transdisciplinaire Pink Paradize revient pour sa 3e édition et 15 jours d’un voyage artistique.
Les beaux jours reviennent et, avec eux, les envies de festivités. Le 24 mars prochain débutera la 3e édition du festival Pink Paradize, avec son lot de surprises artistiques et musicales, pour deux semaines de rencontres, projections et concerts. Pour Michael Athias, son directeur artistique, « c’est justement cette transdisciplinarité qui fait l’identité du festival. Il y a pleins de styles de musique différents, et pas que de la musique. Nous assumons vraiment ce choix, cette envie de sortir des sentiers battus ». Une envie de lutter contre l’uniformisation qui a toujours empreint l’association les Productions du Possible, créatrice du festival, initialement une association de réalisation de films documentaires sur le thème de la culture, des politiques culturelles et de la vie artistique. Les soirées hybrides, entre musique, décoration folle et déguisements, connues sous les noms de Travesti Monsters ou Cabaret Freaks, a fait d’elle un acteur majeur de la scène artistique toulousaine.
Depuis une dizaine d’années, Les Productions du Possible tendent à favoriser les rencontres entre artistes et populations : à l’échelle locale, l’association aide et promeut les artistes et talents naissants, à l’échelle nationale, elle organise divers évènements de toute sorte. « Nous avons exporté des projets et concepts un peu partout en France. À force d’étaler nos soirées sur toute l’année, on s’est questionné sur ce que l’on représentait pour le public. C’est là que nous est venue l’idée de créer notre festival », détaille Thomas Bonin, directeur de Pink Paradize.
« De la conception à la réalisation des idées les plus folles »
De la conception à la réalisation des idées les plus folles, le festival ne se donne aucune limite. « Nous ne recevons aucune subvention et sommes 100% autoproduits. Le cinéma, issu de notre histoire de départ se retrouve dans la programmation, les soirées à thème et les déguisements aussi. Il y a, bien sûr, dans chacun des artistes programmés, un côté militant qui nous ressemble et nous a séduit », souligne Thomas Bonin. Un engagement que l’on retrouve dans les propos de l’artiste malienne Rokia Traoré, qui était en concert au Bikini le 10 mars dernier pour l’ouverture précoce du festival. « En termes d’évolution, on est de plus en plus éclectique. Rokia Traoré, avec sa musique du monde, est aux antipodes des soirées électros Cabaret Freaks. Chaque soirée est indépendante des autres. Les artistes gèrent entièrement leur univers, insolite, déjanté, coloré… » précise Michael Athias.
Basé sur une imagination débridée, Pink Paradize propose un panel infini d’évènements tous plus barrés les uns que les autres : le film Rubber de Quentin Dupieux, alias Mr Oizo à l’Utopia, la drum’n’bass d’Elisa Do Brasil au Connexion Live, du théâtre et un apéro concert avec la Cie Le Bestiaire à Papilles au Théâtre du Grand Rond, du rock, l’humour de la chanteuse Giedré au Métronum, un one man show à la Comédie de Toulouse le 1er avril, placé sous le signe du rire et, évidemment, la fameuse soirée Cabaret Freaks au Bikini. Tout un programme.
Le + : Welcome to excentric city
Pink Paradize est un festival transdisciplinaire, 100 % autoproduit. Cette autonomie, d’une nécessité est devenue un état d’esprit, ou même parfois une politique. En découle une programmation hybride, entre musique, théâtre, cirque, danse, numérique… convoquant l’imaginaire du spectateur et abolissant la frontière entre ces disciplines. Ses soirées ont pour but de susciter des sensations nouvelles et provoquer des rencontres improbables au cœur de la ville rose.
Myriam Balavoine
Infos :
www.productionspossible.wix.com/pinkparadizefest
Du 24 mars au 9 avril dans plusieurs lieux toulousains.
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