Création. Du 7 au 18 octobre, le festival Toulouse Les Orgues revient pour sa 20ème édition. Une trentaine de concerts seront proposés, pour une offre unique à Toulouse autour du patrimoine organistique. Toulouse Les Orgues s’associe notamment avec Les Siestes Electroniques pour la soirée ‟Oscillations Sonores” le 10 octobre à la Basilique Saint-Sernin.
Par Myriam Balavoine
Toulouse Les Orgues, créé par Michel Bouvard et Jan Willem Jansen il y a vingt ans, a pour volonté de remettre l’orgue au goût du jour et d’en ouvrir la création au-delà de son répertoire d’origine. Plus que du classique et du baroque, le festival œuvre pour proposer des formes artistiques variées. « La programmation contient par exemple des ciné-concerts, durant lesquels un organiste improvise sur un film muet », cite Yves Rechsteiner, directeur actuel de Toulouse Les Orgues. Ayant reçu une formation d’orgue et de clavecin au Conservatoire de Genève, il souhaite partager son amour pour les musiques anciennes, tant par l’enseignement, comme professeur au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon, qu’à travers le festival toulousain.
Un festival à la tête duquel il est depuis 2014 qui, pour lui est « une combinaison unique à Toulouse, une manière de découvrir et vivre des choses qu’on ne trouve pas ailleurs mais aussi un véritable appel à création ». Alliant l’orgue à la danse, la vidéo et toute forme de musique actuelle, Toulouse Les Orgues s’inscrit dans une réelle politique d’ouverture au-delà des frontières de l’instrument. Cette volonté de collaboration avec d’autres institutions se retrouve notamment dans la soirée ‟Oscillations Sonores” le 10 octobre prochain, en partenariat avec Les Siestes Electroniques, qui fêtent leurs 15 ans d’existence. Un double anniversaire.
« Au-delà des frontières de l’instrument »
Ce concert inédit, mêlant musique électronique et ancienne, n’a pas choisi la Basilique Saint Sernin comme lieu de représentation par hasard. « Il est très intéressant d’ancrer cette création contemporaine dans l’un des lieux les plus patrimoniaux de Toulouse. Cette ouverture permet de mélanger les publics et de sortir de nos habitudes » explique Yves Rechsteiner. Pour cette deuxième édition en commun avec les Siestes Electroniques, Toulouse Les Orgues a vu les choses en grand avec une soirée en deux parties. Pour commencer, l’organiste Berry Van Berkum proposera une musique minimaliste, accompagné par Niels Bijl au saxophone. Et pour sublimer la prestation des deux hollandais, Le Proyectarium diffusera un ‟mapping”, projection lumineuse depuis le chœur sur l’orgue et les murs de la Basilique. Un travail précis nécessitant un dispositif technique important, mais illustrant à la perfection l’émotion de la partie sonore.
Ensuite, entreront en scène le duo électro toulousain Plapla Pinky, composé de Raphaël Hénard et de Maxime Denuc, en collaboration avec l’organiste belge Cindy Castillo. Baptisé ‟Raver Stay With Me”, cette seconde partie de concert est un réel dialogue entre la masse harmonique de l’orgue et sa réverbération électronique. Conçue pour rappeler le lien ténu qui existe entre musique de rave et musique d’église, cette création musicale mixte est la première d’une longue série, dans d’autres lieux…
Le + : Organiste ‟bad boy”
Le festival accueille l’organiste américain Cameron Carpenter le lundi 12 octobre pour un récital dans la salle du Cobalt à Montaudran. Il jouera sur un orgue synthétique dans un lieu alternatif, recevant plutôt des manifestations de graffeurs et saura, en bête de scène, attirer un public plus jeune.
Infos pratiques :
www.toulouse-les-orgues.com / www.les-siestes-electroniques.com
Samedi 10 octobre à 20H30. Basilique Saint Sernin. Réservations conseillées.
Tarif : entre 5 et 17 €. Gratuit pour les enfants de moins de 11 ans
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