JEU – Pour sa quatrième édition consécutive, du 24 novembre au 3 décembre, le festival Impulsez ouvre ses frontières et prend une nouvelle direction pour faire découvrir les facettes méconnues de l’improvisation théâtrale.
©photolosaDeux équipes d’acteurs sur une scène, aucun texte prédéfini ni mis en scène préalable. Leur seule contrainte : un mot et une thématique dont ils vont devoir s’inspirer pour créer de courtes scènes. Tel est le concept du match d’impro, forme la plus connue en France du théâtre d’improvisation. À Toulouse, ce théâtre sans filet a pris ses marques avec des rendez-vous bien identifiés par le public comme les Bric à Brac d’impro à la Comédie de Toulouse.
«L’improvisation ne se résume pas aux matchs» explique Éric Sélard, directeur artistique du festival Impulsez. Alors que les “matchs” sont très répandus en France ou au Québec, les États-Unis et le Japon sont davantage friands des “long form”. Le public participe aussi en donnant un thème mais les acteurs n’y ont en général pas de contrainte scénique particulière. «Le Harold, par exemple, est un enchainement de saynètes qui n’ont aucun lien apparent les unes avec les autres. Au fur et à mesure de l’avancement de la pièce, les acteurs les assemblent pour construire une histoire cohérente» raconte Éric Sélard qui pratique lui-même l’impro depuis plus de dix ans.
«Pour cette quatrième édition d’Impulsez, nous voulons montrer toute l’étendue des formes d’improvisation», poursuit le comédien. Au fil de seize spectacles, elle se conjuguera en effet en musique avec les spectacles Slow et Il(s), où musiciens et comédiens coconstruisent une histoire. Mais aussi au singulier avec le comédien lyonnais Tibo Astry qui propose un one man show totalement improvisé. Elle fera aussi une incursion dans le septième art avec de l’impro ciné qui explorera des contraintes aussi folles qu’imaginer Star Wars réalisé avec un budget de 4 euros ou voir un film d’action se dérouler dans 3 mètres carrés.
Ce type de théâtre devient de plus en plus une affaire de professionnels, Impulsez souhaite donc mettre en avant la crème des comédiens qu’ils soient Français, Anglais ou Canadiens. Parmi eux, l’anglais Mark Jane, un des pionniers du genre, sera présent tout au long du festival et proposera une pièce participative pour la soirée d’ouverture. Deux membres du public tirés au hasard verront leurs rêves les plus fous prendre forme sur scène et en deviendront les héros grâce à l’imagination de l’acteur. Les comédiens locaux ne seront pas en reste puisqu’ils s’affronteront à l’occasion d’un Micetro. «À Toulouse, beaucoup de bars ouvrent leurs scènes à cette discipline mais c’est encore assez rare pour les salles de théâtre. L’idée est aussi de changer leur regard et de montrer qu’elle n’est pas qu’un procédé. L’improvisation peut proposer des pièces de plus d’une heure par des compagnies qui ont de vraies directions artistiques» conclut Eric Sélard.
Infos pratiques :
Du 24 novembre au 3 décembre
Spectacles de 7 à 12 euros en prévente et 10 à 16 euros sur place.
Pass de 2 à 7 spectacles.
Sur le web : www.bullecarree.org
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