SUREXPOSÉS. Picasso, Calder, Bacon… Cette année, le temps de grandes expositions estivales, ils sont présents dans des musées de la région. Signe que les grands noms de l’art sont désormais des vecteurs incontournables d’attractivité touristique.
Le musée Soulages était déjà un atout puissant d’attractivité en soi. Mais avec cette exposition consacrée au travail d’Alexander Calder, les visiteurs risquent de ne pas oublier leur passage à Rodez. Parmi les grands maîtres de la sculpture du XXe siècle, l’Américain est célèbre pour ses ‘’mobiles’’, ainsi nommés par Marcel Duchamp. Les quelue 80 pièces présentées cet été (mobiles, stabiles, sculptures en fil de fer, gouaches, dessins) proviennent du centre Pompidou ainsi que de nombreux musées et galeries, dont Maeght pour la pièce monumentale placée dans le jardin. Des portraits de l’artiste réalisés par de grands noms de la photographie sont également visibles. Des œuvres rares qui font toute la singularité de l’exposition.
Calder. Forgeron de libellules géantes, au musée Soulages de Rodez. Jusqu’au 29 octobreComment évoquer Dalí, Picasso et Miró, tout en mettant en lumière un de leur congénère, tout aussi brillant et pourtant moins connu ? C’est l’idée du musée Goya qui a choisi de rendre hommage au graveur Joan Barbarà. Après avoir commencé à collaborer avec Dalí et Miró à Paris, le Catalan est retourné à Barcelone en 1966 pour fonder l’atelier des Ediciones La Cometa. Un laboratoire d’expérimentations où se rencontrent les plus grands artistes (Picasso, Hartung, Fontana, Tàpies, Chillida…). Connu pour ses Paysages méditerranéens poétiques et spectaculaires par leurs dimensions, le travail de Barbarà est ici confronté à des pièces d’artistes majeurs (Dalí, Miró, Picasso, Tàpies), réalisées dans son atelier de Barcelone.
Picasso-Perpignan, Le cercle de l’intime, 1953 – 1955, au Musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan.C’est aussi une des grandes tendances dans le monde de l’art. Mettre en scène la confrontation de deux artistes pour trouver des points communs dans leur œuvre tout en offrant un nouveau regard sur chacune d’entre elles. Voilà l’ambition du musée Fabre de Montpellier, avec cette rencontre impromptue entre le peintre irlandais Francis Bacon et le sculpteur et vidéaste américain Bruce Nauman. Deux artistes majeurs du XXe siècle, mais appartenant à deux générations et deux contextes artistiques très différents. À travers un parcours spectaculaire, l’exposition révèle une conception expérimentale commune de l’art, une fascination pour le corps et la notion de contrainte à la fois physique et psychologique.
Francis Bacon / Bruce Nauman. Face à face, au musée Fabre de Montpellier. Jusqu’au 5 novembreNicolas Mathé
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