Quel livre glisser dans sa valises pour les vacances ? C’est la même question que se posent chaque été de nombreux amateurs de lecture. Voici 5 idées made in Occitanie.
L’artiste Andy Warhol fait l’objet du nouveau livre de Jean-Noël Liaut. Paru en mars 2021 aux éditions Allary, l’ouvrage de l’écrivain lectourois (Gers) retrace la vie du spécialiste du Pop Art. Une biographie que l’auteur nourrit de témoignages et de récits inédits sur la vie du portraitiste depuis plus de 30 ans. Un travail de longue haleine qui en dévoile un peu plus sur l’homme qui se cache derrière le mythe.
Résumé: “Comment un fils d’immigrés slovaques ayant grandi à Pittsburgh dans un milieu ouvrier et catholique a-t-il pu révolutionner l’art de la seconde moitié du XXe siècle? Comment ce grand angoissé à la santé fragile a-t-il su se métamorphoser en un ” renard blanc “, comme l’a surnommé la comédienne Paulette Goddard: un être fureteur, malin, flairant le sens du vent, comprenant son époque avant tout le monde ?
Pour éclairer le mystère Warhol, Jean-Noël Liaut a mené l’enquête pendant plus de trente ans. Il a recueilli les confidences inédites de nombreux proches de l’artiste – les célèbres critiques d’art John Richardson et Stuart Preston, Pierre Bergé, Lee Radziwill ou l’égérie Ultra Violet – pour dresser un portrait tout en nuances, loin des habituelles visions partisanes présentant le pape du pop art comme un génie absolu ou comme un imposteur.
Jean-Noël Tirole déconstruit le mythe avec un récit intime et romanesque qui révèle un Warhol inattendu. Tour à tour touchant et agaçant, génial et opportuniste, charismatique et profondément seul.”
Originaire du Tarn et journaliste toulousaine depuis 10 ans, Maylis Adhémar a sorti son premier roman en août 2020. Dans “Bénie soit Sixtine“, l’auteure parle de l’émancipation d’une jeune femme pieuse et soumise à une tradition familiale ultra catholique. Une chronique qui met en scène l’aventure initiatique de la maternité au sein d’une France bourgeoise, réactionnaire et fanatique. Pour son premier ouvrage, elle a reçu le prix des lecteurs de la Maison du livre.
Résumé: “Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité. Entre thriller psychologique et récit d’initiation, ce roman décrit l’emprise exercée par une famille d’extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d’un milieu pétri de convictions rétrogrades.”
Ancien parolier du groupe toulousain Zebda avant de se lancer dans la chanson en solo, Magyd Cherfi est également écrivain. En 2016, il raconte dans “Ma part de Gaulois” l’année 1981 où il est le premier de sa cité à décrocher le bac. L’ouvrage est salué par un succès en librairie et par plusieurs prix. Entre autres le prix des députés 2017. “La Part du Sarrasin” paru en août dernier raconte la suite de cette histoire.
Résumé: “Son bac en poche, Magyd Cherfi , alias “le Madge”, s’installe en centre-ville avec un colocataire, débute pour de bon dans la musique et commence à écumer avec son groupe les scènes campagnardes ou périphériques, mêlant textes engagés, poésie du quotidien et rock dévastateur. Dans cette France des années 1980 où le Front national bombe le torse, ses anciens potes du quartier se mobilisent pour rejoindre la grande Marche des beurs. Pour peu de temps encore, sur Mitterrand se porte l’attente d’un pays moins raciste. Mais le délit de faciès a de l’avenir, les coups pleuvent et le métissage est la pire des qualités. Chanter pour ceux de la cité – les Sarrasins – est aussi illusoire que demeurer soi-même dans l’inatteignable identité du made in France.”
Avec “Histoires de la nuit”, l’écrivain toulousain Laurent Mauvignier plonge ses lecteurs dans un thriller sombre et haletant de plus de 600 pages. Paru en septembre dernier, le récit se déroule en huis-clos autour de trois femmes qui vivent dans un hameau.
Résumé: “C’est dans un hameau aux alentours de La Bassée, tristement baptisé “Les Trois filles seules”, que vivent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi que Christine, une artiste peintre ayant troquée l’agitation parisienne pour la vie rurale. Trois individus vont faire irruption le soir de l’anniversaire de Marion, et vont bouleverser l’existence tranquille de tout ce petit monde. Un huis clos se construit alors, dans lequel les personnages seront emprisonnés le temps d’une nuit.”
Déjà auteur d’une vingtaine de romans, c’est avec “Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon” que l’écrivain toulousain Jean-Paul Dubois remporte le prix Goncourt en 2019. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, le roman retrace l’histoire d’un homme emprisonné à Montréal, qui déroule 50 ans de souvenirs.
Résumé : “Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal, où il partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre. Fils d’un pasteur danois et d’une exploitante de cinéma à Toulouse, Paul Hansen vivait déjà au Canada quand s’est produit le drame.
À l’époque des faits, Hansen est superintendant à L’Excelsior, une résidence où il trouve à employer ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne.
Aux commandes de son avion, Winona l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages.
Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit. Une église ensablée dans les dunes d’une plage, une mine d’amiante à ciel ouvert et les méandres d’un fleuve couleur argent, les ondes sonores d’un orgue ou les traînées de condensation d’un aéroplane composent les paysages de ce roman.”
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