Du 29 mars au 6 avril, la douzième édition du festival Made In Asia invite à nouveau les Toulousains à regarder vers l’Est pour découvrir une culture asiatique contemporaine sans cesse en mouvement. Artistes rares et dépaysement garanti !
Le pari était loin d’être gagné quand, en 2008, l’association Tchin-Tchine , qui propose des cours de chinois, décide de créer un festival pour promouvoir la culture asiatique dans son ensemble. « L’offre culturelle à Toulouse est immense et, si la communauté asiatique est bien présente dans la ville, cela n’est pas comparable par exemple avec les Espagnols ou les Sud-Américains », explique Williams Bloch, coordinateur de Made In Asia.
En une dizaine d’années, l’affluence est pourtant passée de 8 000 à plus de 20 000 personnes et l’événement est devenu le rendez-vous incontournable avec ce continent, l’un des seuls à miser sur l’éclectisme dans les disciplines présentées.
« L’essence de Made in Asia est d’aller au-delà des clichés exotiques pour mieux faire comprendre la réalité de l’Asie contemporaine, en constante évolution. Nous ne nous interdisons rien en termes de programmation, à partir du moment où une proposition est intéressante sur le plan artistique », poursuit Williams Bloch.
L’exceptionnelle vitalité de la production cinématographique venue d’Extrême-Orient est ainsi présente depuis le début du festival et cinq films seront encore projetés dans une vingtaine de salles d’art et d’essai de la région lors de cette nouvelle édition. Mais la musique, via notamment un partenariat avec un label chinois, le théâtre, et bien sûr les arts visuels, ont toute leur place à Made In Asia.
Plusieurs expositions sont au programme cette année : calligraphie, travail photographique autour des woks de rue, mais aussi dessins via le carnet de voyage de l’artiste plasticien Nicolas Jolivot. Autres temps forts : le one-man-show de Li Song, trentenaire chinois qui a appris le français à l’âge de 17 ans et qui, dans ‘’L’histoire du dragon qui faisait le coq’’, se joue de la manière dont les Français regardent les Chinois, ou encore ‘’The Puppet Show man’’, spectacle de marionnettes.
Pas de focus particulier sur un pays cette année. Les invités viennent autant du Japon, que du Cambodge ou de Taiwan. Des artistes assurément rares en France. « Le festival est bien identifié et notre réseau nous permet d’attirer des prestations inédites. Mais ce n’est pas toujours facile. La Chine, par exemple, est tellement vaste que les artistes n’ont pas forcément intérêt à venir en Europe, où ils sont inconnus », confie le coordinateur.
Tout l’art de Made In Asia réside, en effet, dans sa capacité à aiguiser le goût du public pour la découverte. Des spectateurs qui sont aussi invités cette année à se laisser guider par leurs sens, puisque le festival organise plusieurs rencontres autour du bien-être, dont une conférence sur le Reiki traditionnel, méthode de méditation au rythme de la lune.
« Dans les domaines de la philosophie, de la nourriture et de la santé en général, ces cultures millénaires ont beaucoup à nous apprendre. La recherche d’une meilleure qualité de vie est de plus en plus prégnante dans nos sociétés occidentales et ce n’est pas idiot de regarder ce qui se fait ailleurs. Cela fait partie de la fascination que suscite l’Asie », conclut Williams Bloch.
Du 29 mars au 6 avril, www.madeinasia.fr
Pendant toute la durée du festival, une yourte mongole attend les visiteurs dans le jardin du musée Georges Labit. L’occasion de boire un thé mongol et d’en savoir plus sur cet habitat singulier et du mode de vie qu’il induit. Plusieurs expositions y seront également organisées.
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