Le groupe Iveco a été racheté par Tata Motors. Un rachat qui préoccupe à Annonay, où se trouve l’une des principales usines d’Iveco Bus. Le maire de la commune a écrit au ministre de l’industrie et de l’énergie pour lui faire part de ces inquiétudes.
Le rachat du groupe Iveco inquiète en Ardèche. Pour rappel, le constructeur indien Tata Motors l’a récemment acquis. Rachat qui comprend notamment le site d’Iveco Bus situé à Annonay. Le maire d’Annonay, Simon Plenet, a ainsi envoyé une lettre à Marc Ferraci, le ministre chargé de l’industrie et de l’énergie, pour lui faire part « des préoccupations partagées par les élus locaux, les salariés et la population ». Il faut dire que cette usine « joue un rôle économique, social et territorial de tout premier plan », affirme le maire.
En effet, le site emploie plus de 2 000 personnes. « Ce qui en fait le principal employeur de notre bassin de vie et du département », souligne Simon Plenet. Et même « si la communication du groupe Iveco souligne que “rien ne va changer pour les salariés”, que la production et les relations sociales seront maintenues et que les contrats de travail resteront inchangés, des incertitudes légitimes subsistent », déplore-t-il. L’élu demande donc à l’État de « s’engager à leurs côtés et de faire preuve de la même vigilance » sur certains points.
Le maire d’Annonay cite ainsi « le maintien durable des emplois industriels sur le site », « l’absence de délocalisation ou de transfert progressif d’activités, qui pourrait fragiliser l’emploi local », « le soutien aux investissements nécessaires pour accompagner la modernisation et l’innovation sur le site, dans le contexte d’une transformation du secteur des transports », « le dialogue social avec les organisations syndicales » et enfin, « l’implication de l’État dans le suivi de cette opération de rachat ».
« La réussite de cette nouvelle page de l’histoire d’Iveco repose, avant un changement majeur d’actionnariat, et dans un cadre social et industriel stabilisé, sur la clarté des engagements pris à tous les niveaux de responsabilité », déclare Simon Plenet avant de demander au ministre de lui indiquer « comment l’État, ses services et ceux du ministère de l’Économie et des Finances, pourront être associés à cette vigilance et apporter des réponses rassurantes aux salariés et aux habitants du bassin d’Annonay ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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