L’Agence régionale de santé a publié, lundi 15 janvier, les résultats des analyses concernant la présence de PFAS, des “polluants éternels”, dans l’eau potable en Ardèche. Selon ces résultats, 20 communes sont jugées non conformes en raison de concentrations de ces substances chimiques dépassant le seuil réglementaire.
Les analyses ont révélé que deux captages en Ardèche, ceux de Peyraud et de Cruas, présentent des taux de PFAS supérieurs au seuil de 0,1 microgramme par litre, fixé par la réglementation. Toutefois, l’ARS assure qu’aucun risque immédiat pour la santé n’est à craindre. “Même en cas de résultats non conformes, nous ne déconseillons pas la consommation de l’eau”, précise Cécile Courrège, directrice générale de l’ARS, soulignant qu’aucune étude ne démontre de danger à ces niveaux.
Les 20 communes concernées par la non-conformité aux seuils PFAS sont réparties sur tout le département, avec des captages d’eau potable dans des zones telles que Andance, Bogy, et Boulieu-lès-Annonay. Bien que ces taux excèdent les normes en vigueur, ils ne sont pas jugés suffisants pour mettre en danger la population.
En parallèle, 38 autres communes sont en attente de conformité, avec des niveaux de PFAS légèrement au-dessus du seuil, mais avec des relevés plus ponctuels.
Les PFAS sont des substances chimiques utilisées dans de nombreux produits industriels et commerciaux depuis les années 50. En raison de leur grande résistance, ces produits ne se dégradent pas facilement dans l’environnement, d’où leur surnom de “polluants éternels”. Leur accumulation dans le corps humain peut potentiellement entraîner des risques pour la santé, tels que la diminution de l’efficacité des vaccins, l’augmentation des cancers du rein, et une réduction du poids à la naissance.
Actuellement, les risques pour la santé restent sous étude, et l’ANSES travaille à définir les seuils à partir desquels ces substances deviennent dangereuses.
Dans des zones affectées, des solutions sont envisagées pour purifier l’eau, notamment l’installation de filtres à charbon actif, comme cela a été fait à Valence. Ce dispositif a permis de réduire les PFAS de manière significative, bien que les coûts soient élevés. D’autres communes, comme celles de Peyraud et Cruas, explorent des alternatives, dont l’interconnexion des réseaux d’eau pour diluer les concentrations de ces substances.
Les autorités sanitaires et locales continuent à surveiller la situation, et des efforts sont en cours pour adapter les infrastructures afin de garantir une eau potable conforme et sûre pour la population.
Journal Toulousain
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