Entre regrets en fin de matchs et remises en question au sein du club, le TFC n’est pas au meilleur de sa forme. Le club risque de descendre en ligue 2, à moins d’opérer un changement radical. À qui la faute? On pose la question…
Jean-Baptiste Jammes, créateur du site lesviolets.com
« C’est un peu à tout le monde au sein du club que revient la faute. Mais c’est celle du président en premier lieu. Il a fait des erreurs stratégiques, de foi, de décision, notamment dans la validation des recrutements et le choix de personnes, depuis des années. On en paie aujourd’hui les conséquences: de mauvais résultats, une cassure nette avec les supporters… Il faut que cela change! Changer d’entraineur n’est pas suffisant. Aujourd’hui, on réagit dans l’urgence, mais sans projet à long terme.
Est-ce qu’Olivier Sadran veut rester président et dans ce cas, gérer le club au quotidien? Ou ne souhaite-t-il être qu’actionnaire, et laisser la gestion quotidienne à une tierce personne? Actuellement, il est clair qu’il ne s’en occupe pas. Mais le TFC a besoin de quelqu’un de compétent, au quotidien.
La fédération de recrutement s’est, elle aussi, trompée depuis trop longtemps. Il y a certes des contre-exemples, mais nous voyons une équipe affaiblie par les départs de bons joueurs et l’arrivée d’autres, moyens, voire mauvais. Cette cellule de recrutement est-elle incapable de recruter un joueur? Les hommes qui y sont en place sont en lien direct avec les choix du président.
Enfin, Dominique Arribagé, bien qu’écarté, est statistiquement le pire entraineur qu’a eu le club. Trop de buts encaissés, des choix tactiques surprenants, une attitude qui laisse à désirer envers les supporters… Le Stadium est entièrement tourné contre lui!
La situation du TFC est catastrophique et rend tristes les supporters. Malgré tout, le public toulousain est prêt à les soutenir, mais attend une réaction de la part du club, un vrai changement de cap afin de se maintenir en ligue 1. Il faut faire quelque chose pour ce club qui mérite mieux. »
Sébastien Dupuis, Commentateur/Présentateur Ligue 1 sur Canal +
« Y a-t-il vraiment, dans chaque situation, une seule explication, une unique raison, un seul héros ou fautif ? Les événements découlent d’enchaînements, de plusieurs acteurs et responsables. À des degrés divers, mais toujours une œuvre commune. Je vais être clair : j’aime le TEF, j’y suis viscéralement attaché. Il n’y a qu’à l’antenne lorsque je commente sur Canal + que j’oublie, objectivité oblige. Je suis un passionné qui a pleuré et perdu sa voix en 2006 quand Elmander en a collé 3 à Bordeaux pour le podium. Un passionné aussi qui s’inquiète aujourd’hui de la situation et qui devient fou lorsqu’il imagine la Ligue 2. À qui la faute donc ?
À tout le monde. Bien sûr un peu plus à certains qu’à d’autres.
Au président bien sûr. Qui n’a peut-être pas réagi assez tôt, mais qui est là depuis 15 ans et qui a permis au club de ne pas mourir en 2001 et de perdurer. Car lui aussi, ne l’oublions pas, aime le club profondément. Aucun doute là dessus.
Aux joueurs, qui n’ont pas senti le danger depuis quelques saisons déjà et qui n’ont pas toujours donné l’impression d’avoir compris l’urgence de la situation. Mais ces joueurs, pour avoir discuté dimanche avec certains, vont se battre aujourd’hui pour ce miracle espéré.
À nous, suiveurs ou supporters qui avons déserté petit à petit le stade sous prétexte que le spectacle n’y était pas suffisant. Mais supporter, c’est au propre comme au figuré ! Être derrière les siens et aussi subir parfois.
Je souhaite simplement que Toulouse reste en Ligue 1. Il reste 9 matchs, dont 6 à domicile. Il me semble que 6 victoires = 18 points. Plus les 23 actuels = 41 ! Et le maintien serait presque là ! Utopique ? Peut-être ! Faisable, c’est certain !
Pascal Dupraz est un homme brillant, intègre et entier. Il est capable de tirer le meilleur de l’homme, de remonter les joueurs comme des pendules. Alors, pourquoi pas se lier encore une fois, oublier les rancœurs pendant 2 mois et demi, et pousser, chanter… rêver ! L’heure des comptes arrivera bien assez tôt. »
Myriam Balavoine
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