Créée en 1986 pour apporter une aide alimentaire aux plus démunis en partenariat avec des associations locales, la Banque Alimentaire a besoin de bras. Pour en savoir plus sur cette association tout en contribuant, à ma petite échelle, à cette mission, je suis allée effectuer une journée de bénévolat à l’antenne toulousaine. – Océane Redon
Je ne connaissais La Banque Alimentaire que de nom. Apprenant qu’ils cherchaient des bénévoles pour les aider dans leur lutte contre la faim, je me suis lancée. Histoire d’en savoir plus sur cette association tout en contribuant à cette mission. Un mardi de novembre, direction leur entrepôt, avenue de Fronton à Toulouse. Premier défi ? Me repérer au milieu de ces hauts rayonnages avant de comprendre que les produits secs sont situés d’un côté, les fruits et légumes de l’autre, le pain au fond et les produits frais aux frigos.
Avec Jeanne et Sigolaine, deux étudiantes en stage pour un mois, je prépare les commandes pour les associations (épiceries sociales, antennes du Secours catholique…) qui viendront les récupérer dans l’après-midi. Emmitouflée dans mon manteau (il fait froid dans un entrepôt ouvert en novembre), je passe d’une palette à l’autre pour chercher mes 5 litres de sodas, mes 11 kilos de conserves et mes 8 kilos de riz. La matinée s’égrène en allers-retours pour attraper, peser et ranger les denrées dans des caddies.
Vu le faible nombre de bénévoles et le travail à abattre, il reste peu de temps pour échanger. Mais l’esprit d’équipe est présent, notamment à la pause-café de 10 h et au déjeuner, partagé par les salariés et les bénévoles, dans une salle chauffée. Je discute avec le président, Thierry Bastié, qui recherche 90 bénévoles contre 25 aujourd’hui, à raison d’une demi-journée hebdomadaire. « Nous avons besoin de personnes pour trier et préparer les commandes, de chauffeurs, d’encadrants… »
Si les fruits, légumes, pains et produits frais ne proviennent que des collectes quotidiennes en supermarchés, les aliments secs sont également issus de la collecte annuelle, qui se tiendra les 24 et 25 novembre. Des bénévoles seront ensuite utiles pour trier les produits. Pour les former, Emma, l’encadrante technique, organise une réunion où elle transmet « les 10 commandements du trieur » afin que les bénéficiaires reçoivent des produits en bon état. J’y apprends qu’il faut jeter les conserves aux jointures cabossées ou la nourriture pour bébé à la date limite d’utilisation optimale (DLUO) dépassée.
En une journée, j’ai joué à Tetris pour faire rentrer tous les produits dans les charriots. J’ai aussi fait des additions pour obtenir les poids exacts des produits demandés par les associations. J’ai parlé toute seule pour me rappeler où j’en étais de mes commandes. Mais surtout, j’ai découvert une association qui collecte les aliments non commercialisables en magasins, mais encore distribuables, pour les donner (contre une participation minime) à d’autres organisations qui en font profiter les plus démunis. « Nous travaillons avec une centaine d’associations », m’explique Thierry Bastié. En 2016, la Banque Alimentaire de Toulouse a récolté 2 300 tonnes de denrées (dont des produits d’hygiène) et en a redistribué 2 000 tonnes, « soit 4 millions de repas, ce qui équivaut à 30 000 bénéficiaires par semaine ». « Cette expérience provoque une prise de conscience quand on réalise le nombre de personnes qui dépendent de notre aide », conclut Sigolaine ! À vot’ bon cœur !
Pour s’engager, rendez-vous sur le site giletsorange.fr.
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